Economiser l'énergie chez soi

Les usages numériques font partie intégrante de notre quotidien. Amélioration des échanges, meilleur partage de l’information, communication instantanée : autant de nouvelles pratiques qui s’invitent dans notre vie et notre travail, etc.

Mais ce bouleversement a aussi des impacts sur notre vie et notre environnement : multiplication des équipements, consommations d’énergie et de matières premières, pollutions, production de déchets, sursollicitation de notre attention. Et les bénéfices attendus ne sont pas toujours au rendez-vous. Cependant, en tant qu’utilisateurs, nous pouvons agir pour minimiser ces impacts !

Le numérique émet 3,8% des gaz à effet de serre mondiaux, soit 4 fois plus que la France. En effet, selon le dernier rapport du cabinet d’expertise GreenIT, le numérique représente aujourd’hui 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs, et a une empreinte environnementale loin d’être négligeable.
Le numérique consommerait 6 800 milliards de kWh d’énergie, serait responsable de l’émission d’environ 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et consommerait 7,8 millions de mètres cubes d’eau douce en 2019.

Si l’univers numérique était un pays, il serait le 5ème plus gros émetteur de CO2 du monde. Il est également à noter que ces chiffres sont en forte croissance. En effet, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013. Le streaming vidéo occupe aujourd’hui 60,6% du trafic global sur internet, et est en forte croissance.

La Vidéo à la demande, avec Netflix ou Amazon et bientôt Apple et Disney, représente 34% du total des consommations du streaming. Ce poste représente un équivalent d’émissions de C02 de 102 millions de tonnes, soit les émissions annuelles du Chili. L’empreinte énergétique directe d’internet est en progression rapide, de 9% par an. L’explosion des usages vidéo (visio-conférence, streaming…) et la multiplication des périphériques numériques fréquemment renouvelés sont les principaux facteurs de cette inflation énergétique.

Mails, réseaux sociaux, vidéos en ligne, archivage de photos et de documents en ligne, etc. A l’ère du digital, nous multiplions tous nos usages du numérique.

Mais tout n’est pas virtuel, tout usage d’internet utilise des box, ordinateurs et des téléphones, des câbles, des routeurs, des centre de données (data centers) qui consomment autant de matière et d’énergie pour être fabriqués, transportés, utilisés et recyclés.

Voici la répartition des postes de consommations d’énergie générées par le numérique :

Une donnée numérique (mail, vidéo, requête web…) parcourt en moyenne une distance de 15 000km. En une heure, 8 à 10 milliards de mails sont échangés, 180 millions de recherches sont effectuées sur Google.

Voici le circuit d’envoi d’un mail :

 

Voici le circuit d’une recherche sur internet :

La vidéo à la demande :

Si l’envoi d’un mail ou une recherche sur internet consomment de l’énergie, le visionnage de vidéos en ligne constitue un niveau encore plus important de consommation d’énergie.

Par exemple, le streaming est un ensemble de ressources numériques mobilisées, pour un seul client regardant une vidéo à “usage unique”. Contrairement à la télévision, où un émetteur envoie la même information pour tous les spectateurs. L’impact est d’autant plus important que le consommateur veut un service rapide et sans hoquet. Résultat, tous les fournisseurs de services surdimensionnent les équipements, avec pour conséquence un gaspillage de ressources à tous les niveaux : des centres de données (data centers), aux équipements terminaux, en passant par les réseaux.

La vidéo digitale, ce sont des fichiers très lourds et qui grandissent avec chaque nouvelle génération de haute définition. Une plus haute définition équivaut à une quantité d’énergie plus grande pour maintenir un système prêt à télécharger cette vidéo vers votre appareil dans la seconde.

L’empreinte écologique du streaming devrait donc croître exponentiellement, d’autant que l’usage d’internet se diffuse toujours plus à travers le monde.

Les hébergeurs et diffuseurs travaillent beaucoup sur la recherche d’améliorations techniques, par exemple pour le refroidissement des centres de données ou l’encodage pour rendre les vidéos moins “lourdes”. Mais on peut redouter un “effet rebond”, qui veut que les améliorations des techniques d’utilisation d’une ressource fassent finalement augmenter sa consommation globale, en multipliant les usages.

Un retour en arrière technologique étant exclu, les chercheurs recommandent notamment la sensibilisation. L’exercice de responsabilité collective, en exigeant des géants de l’internet qu’ils passent rapidement leurs centres de données aux énergies renouvelables a été le principal vecteur de changement jusqu’à présent.

Selon The Shift Project, passer de la surconsommation d’usages numériques à la sobriété dans notre utilisation d’internet permettrait de ramener l’augmentation de consommation d’énergie du numérique à 1,5%, mais n’est malgré tout pas compatible avec les objectifs de l’accord de Paris. La mise en œuvre de la sobriété numérique permettrait donc seulement de contenir l’explosion en cours de l’empreinte environnementale du numérique.

Voici quelques propositions d’actions simples permettant de réduire son empreinte environnementale en agissant sur son usage du numérique :

  • Placer le strict nécessaire dans des serveurs en ligne, car toutes ces données stockées amènent une surconsommation d’énergie.
  • Privilégier une connexion chez soi en Wifi, plutôt que sur un téléphone en 3G ou en 4G. Cela sollicitera beaucoup moins les serveurs.
  • Privilégier les échanges audio plutôt que vidéo. Couper la caméra autant que possible en visio-conférences.
  • Pour écouter de la musique ou regarder des vidéos, éviter le streaming pour privilégier la radio, la télévision, ou encore télécharger les contenus une bonne fois pour toutes.
  • Dès que c’est possible, réduire la définition des vidéos regardées en ligne, en se rendant dans les paramètres de la vidéo, puis dans “Qualité”, et sélectionner une qualité plus basse, tout en gardant un confort de visionnage minimal. La qualité est exprimée en Pixels (144p / 240p / 360p, etc.).
  • Vider régulièrement sa boîte mail, en effectuant éventuellement une sauvegarde de ses mails, notamment les plus anciens sur un disque dur, puis en nettoyant sa boîte en ligne.
  • Lors de l’envoi de mails, éviter de multiplier les destinataires. Privilégier l’envoi de pièces-jointes via des plateformes de transfert plutôt que d’alourdir le mail avec des pièces-jointes. Si possible, remplacer les pièces-jointes par des liens.
  • Pour une recherche sur internet, aller directement sur le site recherché en utilisant l’historique des consultations ou en créant des favoris dans le navigateur pour les adresses qui sont régulièrement consultées.
  • Fermer les onglets de navigation non utilisés, cela améliore la navigation.

Enfin, on peut utiliser l’outil “carbonalyser”, l’extension qui révèle les impacts climatiques de notre utilisation d’internet.

Enfin, certains navigateurs consomment plus d’énergie que d’autres. L’étude Web Energy Archive pour l’ADEME désigne Chrome comme un des plus gourmands (27Wh pour 1000 pages vues) devant Internet Explorer et Firefox. La réduction de nos impacts va également devoir passer par une prise de conscience de l’impact environnemental du numérique, dans les entreprises et organisations publiques, dans le monde de la recherche et au sein du grand public.

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