Certains matériaux semi-conducteurs comme le silicium possèdent la propriété de générer de l’électricité quand ils reçoivent la lumière du soleil : c’est l’effet photovoltaïque, découvert par Becquerel en 1839. Il est mis en application dans les cellules photovoltaïques, petits composants électroniques le plus souvent à base de silicium. Le principe est le suivant: les photons de la lumière solaire transfèrent leur énergie aux électrons du matériau semi-conducteur. Ceux-ci se mettent en mouvement et créent un courant électrique collecté par une grille métallique très fine. Sans pièce mécanique, sans bruit, sans production de polluants, les cellules photovoltaïques convertissent directement l’énergie solaire en électricité, sous forme de courant continu.
Chaque cellule ne génère qu’une petite quantité d’électricité. Assemblées en série et en parallèle, elles fournissent une tension et un courant électrique : on obtient ainsi des modules photovoltaïques. Ce sont eux qui sont commercialisés. Le matériau utilisé étant très fragile, il est nécessaire de le protéger des chocs par un verre transparent et solide. Les enveloppes employées actuellement sont étudiées pour résister de vingt à trente ans aux agressions de l’environnement. Les modules ont en général une forme rectangulaire et quelques centimètres d’épaisseur avec leur cadre. Leur surface peut varier entre quelques centimètres carrés et trois mètres carrés. Un module cadré de 60 cellules en verre/polymère (type le plus courant) a une surface autour de 1,5 m² et pèse environ 15 kg. Il est constitué de 60 cellules et sa puissance nominale est d’environ 250 W.
Plusieurs technologies de fabrication coexistent :
1. Les technologies cristallines qui utilisent des cellules peu épaisses (0,15 à 0,2 mm) connectées en série et collées sous un verre protecteur. Leur durée de vie est d’au moins 25 ans. Le silicium qui les compose peut être multicristallin ou monocristallin :
- les modules de type « silicium multicristallin » sont les plus courants. Leur rendement est d’environ 13 à 15 % ;
- les modules de type « silicium monocristallin» peuvent être les plus efficaces. Si le rendement de conversion atteint 18%, ils sont plus chers que les premiers.
Ces deux types de modules couvrent environ 85% du marché mondial.
2. Les technologies « couches minces » dans lesquelles une couche très mince (quelques millièmes de mm) d’un ou plusieurs matériaux est déposée sur un support (verre, acier inoxydable, matière plastique…). Les modules de type « silicium amorphe » relèvent de cette technologie. Leur rendement de conversion se situe entre 6 et 9%. D’autres technologie (tellurure de cadmium [CdTe], disé-léniure de cuivre et d’indium [CIS ou CIGS] par exemple) sont disponibles aussi sur le marché.
Source : ADEME