Les énergies renouvelables

L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie facilement valorisable par les particuliers. La lumière du soleil est disponible partout, surtout dans notre région, la technologie est en progrès constant et son coût est de plus en plus compétitif. Son installation est relativement simple, sa taille facilement modulable et son fonctionnement sans intervention ou presque. Il existe cependant quelques pièges à éviter.

Certains matériaux semi-conducteurs comme le silicium possèdent la propriété de générer de l’électricité quand ils reçoivent la lumière du soleil : c’est l’effet photovoltaïque, découvert par Becquerel en 1839. Il est mis en application dans les cellules photovoltaïques, petits composants électroniques le plus souvent à base de silicium. Le principe est le suivant: les photons de la lumière solaire transfèrent leur énergie aux électrons du matériau semi-conducteur. Ceux-ci se mettent en mouvement et créent un courant électrique collecté par une grille métallique très fine. Sans pièce mécanique, sans bruit, sans production de polluants, les cellules photovoltaïques convertissent directement l’énergie solaire en électricité, sous forme de courant continu.

Chaque cellule ne génère qu’une petite quantité d’électricité. Assemblées en série et en parallèle, elles fournissent une tension et un courant électrique : on obtient ainsi des modules photovoltaïques. Ce sont eux qui sont commercialisés. Le matériau utilisé étant très fragile, il est nécessaire de le protéger des chocs par un verre transparent et solide. Les enveloppes employées actuellement sont étudiées pour résister de vingt à trente ans aux agressions de l’environnement. Les modules ont en général une forme rectangulaire et quelques centimètres d’épaisseur avec leur cadre. Leur surface peut varier entre quelques centimètres carrés et trois mètres carrés. Un module cadré de 60 cellules en verre/polymère (type le plus courant) a une surface autour de 1,5 m² et pèse environ 15 kg. Il est constitué de 60 cellules et sa puissance nominale est d’environ 250 W.

Plusieurs technologies de fabrication coexistent :

1. Les technologies cristallines qui utilisent des cellules peu épaisses (0,15 à 0,2 mm) connectées en série et collées sous un verre protecteur. Leur durée de vie est d’au moins 25 ans. Le silicium qui les compose peut être multicristallin ou monocristallin :

  • les modules de type « silicium multicristallin » sont les plus courants. Leur rendement est d’environ 13 à 15 % ;
  • les modules de type « silicium monocristallin» peuvent être les plus efficaces. Si le rendement de conversion atteint 18%, ils sont plus chers que les premiers.

Ces deux types de modules couvrent environ 85% du marché mondial.

2. Les technologies « couches minces » dans lesquelles une couche très mince (quelques millièmes de mm) d’un ou plusieurs matériaux est déposée sur un support (verre, acier inoxydable, matière plastique…). Les modules de type « silicium amorphe » relèvent de cette technologie. Leur rendement de conversion se situe entre 6 et 9%. D’autres technologie (tellurure de cadmium [CdTe], disé-léniure de cuivre et d’indium [CIS ou CIGS] par exemple) sont disponibles aussi sur le marché.

Source : ADEME

L’électricité produite par vos panneaux solaires peut être :

  • Intégralement vendue à un fournisseur d’énergie.
  • Autoconsommée en direct dans votre logement. L’excédent produit peut être injecté dans le réseau, ou stocké sur batteries pour une utilisation ultérieure. L’association Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque propose une présentation simplifiée sur l’autoconsommation.

L’acheteur qui deviendra votre partenaire, EDF Obligation d’Achat (EDF OA), a l’obligation d’acheter l’électricité que vous injectez sur le réseau à un tarif fixé par l’État, appelé tarif d’achat photovoltaïque, exprimé en centimes d’euro par kWh produit. Le tarif d’achat dépend de la puissance de l’installation et de l’intégration des modules dans la toiture (intégration au bâti, intégration simplifiée au bâti, surimposition). Cependant, ce dernier paramètre a disparu depuis le 1er octobre 2018. Vous pouvez consulter les tarifs en vigueur sur le site photovoltaique.info

Pour bénéficier du tarif d’achat le plus élevé, la puissance totale doit être inférieure ou égale à 9 kWc et le système intégré au bâti. Le tarif d’achat baisse chaque trimestre à un rythme variable en fonction de la croissance du nombre de projets. À partir du moment où vous (ou votre installateur) avez déposé votre demande complète de raccordement auprès de votre gestionnaire de réseau (Enedis ou ELD), votre tarif d’achat initial est fixé. Il n’est effectif qu’après la mise en service de votre installation et la signature de votre contrat d’achat avec l’acheteur. Il sera par la suite indexé annuellement, durant les 20 ans de votre contrat d’achat.

Les baisses de tarifs n’affectent que les nouveaux projets et non pas ceux qui ont déjà fait l’objet d’une demande complète de raccordement. Les tarifs sont publiés par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Ces tarifs vous permettent de rentabiliser votre investissement sur une période comprise entre 10 et 20 ans selon son tarif d’achat et l’ensoleillement.

Montant des tarifs d’achat de l’électricité produite :
(tarifs en vigueur du 1er juillet au 30 septembre 2019)

≤ 3 KWC≤ 9 KWC≤ 36 KWC≤ 100 KWC
VENTE TOTALETARIF D’ACHAT POUR LA VENTE TOTALE18,66 C€/KWH15,86 C€/KWH12,07 C€/KWH11,12 C€/KWH

Tous les ans, à la date anniversaire de la mise en service de votre installation photovoltaïque, vous envoyez votre facture à EDF OA. La facturation peut se faire en ligne sur le site d’EDF OA.

Source : photovoltaique.info

Le dimensionnement de votre installation dépendra de la solution que vous aurez retenu : vente totale, autoconsommation totale ou autoconsommation partielle.

  • Vous pouvez envisager une grande installation de 6 à 9 kWc, nécessitant de 45 à 75 m² de toiture. Vous générerez forcément beaucoup plus d’énergie que vous ne pourrez en utiliser. Vous vendrez les surplus non consommés à EDF OA pour vous aider à amortir votre installation pendant les 20 ans du contrat d’achat. Au delà des 20 ans, vous pourrez conserver l’usage entier de la production de votre installation.
  • Vous pouvez envisager une installation beaucoup plus petite visant à couvrir vos consommations probables. Le plus souvent, il suffira de deux à trois modules photovoltaïques d’une puissance totale de 0,5 à 0,8 kWc, occupant 4 à 6 m² de surface. Le but n’est pas de couvrir la pointe du micro-ondes, mais la consommation de « base » quasi permanente. Vous ferez une économie certaine tout au long de la journée. On vise une installation pas trop importante pour produire ce dont vous avez besoin, mais pas plus.

Lire à ce propos une présentation simplifiée sur l’autoconsommation réalisée par l’association Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque, ainsi que leur guide très complet.

Vous pouvez mesurer le potentiel solaire de votre toiture grâce à la carte solaire « Hop ! Le solaire ».

Vous pouvez également évaluer votre production grâce à l’outil de l’Association BDPV. Il vous permet également de vérifier vos devis.

Oui, depuis le 10 mai 2017 il existe désormais une prime pour les installations en autoconsommation avec vente du surplus de production (énergie produite qui n’est pas consommée directement sur place). Le montant de la prime dépend de la taille de l’installation.

Montant des primes et tarifs d’achat :
(tarifs en vigueur du 1er octobre au 31 décembre 2018)

≤ 3 KWC≤ 9 KWC≤ 36 KWC≤ 100 KWC
AUTOCONSOMMATIONPRIME AUTOCONSOMMATION390 €/KWC290 €/KWC190 €/KWC90 €/KWC
TARIF D’ACHAT VENTE DU SURPLUS10 C€/KWH10 C€/KWH6 C€/KWH6 C€/KWH

La demande de prime à l’autoconsommation, qui sera versée par EDF Obligation d’Achat, se déclenche une fois la demande de raccordement à Enedis effectuée.

Source : photovoltaique.info

L’ordre de grandeur du coût d’un petit système photovoltaïque (matériel et pose) intégré en toiture est d’environ 2,5 à 3 € / Wc. Ce coût est moins élevé pour une pose sur le sol ou sans intégration au bâti. Il peut être plus élevé si le projet intègre des services annexes ou si sa mise en œuvre est complexe. Il faut y ajouter le coût de raccordement, qui comprend selon les cas un simple branchement ou la réalisation d’une extension de réseau. Si vous vendez la totalité de votre production, ce coût est d’environ 1 200 € (jusqu’à 3 000 € en cas de configuration complexe). Si vous injectez dans le réseau le surplus de votre production, le coût est moins élevé et nul dans le cas d’un simple branchement.

Tous les 10 ans environ, vous devez faire réparer ou remplacer votre onduleur. Son prix moyen est actuellement compris entre 1 000 et 2 000 €, selon sa puissance. Tous les ans, le gestionnaire de réseau vous facturera le Tarif d’utilisation du réseau public d’électricité (TURPE, en 2017 près de 40 € TTC pour l’injection de la totalité et 12 € TTC pour l’injection du surplus). La maintenance de votre installation est en principe réduite: une fois en marche, elle ne coûte pas cher. Cependant, surveillez son fonctionnement en suivant régulièrement votre production. Le surcoût annuel de l’installation photovoltaïque dans l’assurance multi-risques habitation peut varier de 0 à 50 €.

L’Association BDPV propose un outil simplifié en ligne pour vérifier vos devis. Vous pouvez également nous contacter pour nous les transmettre.

Source : ADEME

Oui, si vous souhaitez bénéficier du tarif d’achat et/ou de la prime à l’autoconsommation, l’installation doit être réalisée par une entreprise porteuse de la mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

L’ALEC référence les professionnels qualifiés locaux et peut vous transmettre une liste personnalisée, n’hésitez pas à nous contacter.

Vous trouverez également l’annuaire national des entreprises RGE ici. Vous pouvez également vérifier sur ce site que l’entreprise est bien porteuse du label au moment de la facturation.

Privilégiez les professionnels qui se seront déplacés chez vous et auront observé les spécificités de votre situation avant de vous proposer un devis.

Certaines installations photovoltaïques sont financées en partie grâce à l’apport de la population, qui peut également, dans certains cas, prendre part à la gouvernance du projet. Ainsi, avec de bons taux d’investissement, les riverains peuvent bénéficier des retombées économiques positives directes d’une telle implantation. Cette implication des citoyens dans le projet peut également jouer un rôle important dans son acceptation locale.

Voici quelques structures qui proposent de prendre part à des projets d’énergies renouvelables citoyens : Energie PartagéeLUMOLendosphère.

Héritiers des moulins à vent, les aérogénérateurs – plus souvent appelés éoliennes – utilisent la force du vent pour la transformer en électricité. La machine se compose de pales (3 en général) portées par un rotor et installées au sommet d’un mât vertical. Cet ensemble est fixé sur une nacelle qui abrite un générateur électrique. Un moteur électrique permet d’orienter la nacelle afin que le rotor soit toujours face au vent. Le vent fait tourner les pales entre 10 et 25 tours par minute. Le générateur transforme l’énergie mécanique ainsi créée en énergie électrique injectée dans le réseau en conformité avec les normes électriques applicables.

Il existe deux grands types d’éoliennes :

  • Les grands aérogénérateurs récents installés dans les parcs éoliens développent une puissance d’environ 2 MW, ce qui correspond à la consommation d’environ 2 000 foyers (hors chauffage). Le mât est en général deux fois plus haut que la longueur des pales : de l’ordre de 100 m pour des pales de 50 m.
  • Les petites éoliennes destinées aux particuliers fonctionnent sur le même principe. Leur puissance varie entre 0,1 et 36 kW. Le mât mesure entre 10 et 35 m. Elles peuvent alimenter des bâtiments isolés non reliés au réseau électrique ou bien être raccordées au réseau pour une vente de la production. Elles s’adaptent également à des zones de vent irrégulier

Les éoliennes les plus fréquentes sont à axe horizontal, mais il en existe aussi à axe vertical. Elles fonctionnent pour des vitesses de vent généralement comprises entre 14 et 90 km/h. Au-delà, elles sont progressivement arrêtées pour sécuriser les équipements et minimiser leur usure.

Source : ADEME

Les petites éoliennes les plus courantes, à axe horizontal, fonctionnent mal dans les zones urbaines où les turbulences sont importantes. Elles peuvent convenir en revanche dans les secteurs ruraux, en particulier dans les sites isolés non raccordés au réseau, si le potentiel éolien y est intéressant.

La force, la fréquence et la régularité des vents sont des facteurs essentiels pour que l’exploitation de la ressource éolienne soit intéressante, et cela quelle que soit la taille de l’éolienne. À moins de 20 km/h de moyenne annuelle (soit 5,5 m/sec), l’installation d’une éolienne domestique n’est pas conseillée.

Ainsi, même si la zone où vous habitez semble favorable à l’installation d’une éolienne, il est indispensable de bien étudier le vent au travers des données météorologiques locales et de réaliser des mesures. Ce travail doit être réalisé par un professionnel qui va évaluer la ressource de vent locale et la production électrique. Plus le paysage est vallonné, plus ces précautions sont absolument nécessaires car, du fait du relief, les situations peuvent varier de façon importante sur de faibles distances.

Source : ADEME

Non, les éoliennes dont l’axe de l’hélice est porté au-dessus du toit d’une maison par un mât, lui-même fixé par l’intermédiaire de consoles à un mur-pignon de cette maison, ne sont pas efficaces. Pire, elles peuvent endommager la structure même de votre maison et apporter des nuisances sonores.

Lire à ce propos la note rédigée par l’Association Française des Professionnels du Petit Eolien (AFPPE).

À partir de 2017, un nouveau dispositif de soutien sera mis en place sous la forme d’un complément de rémunération révisé pour les installations de moins de 6 éoliennes. La durée des contrats sera allongée à 20 ans afin de tenir compte les durées de vie des éoliennes. Le niveau de tarif sera fixé afin d’assurer une rentabilité normale des projets sur leur durée de vie. L’arrêté fixant les conditions et les modalités de ces contrats a été notifié à la Commission européenne.

Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire

Si le mât de votre éolienne ne dépasse pas 12 mètres de haut, une déclaration de travaux suffit.

Si le mât de votre éolienne dépasse 12 mètres de haut il faut déposer une demande de permis de construire auprès de la mairie de votre commune. Si elle dépasse 50 mètres, il est en outre nécessaire de réaliser une étude d’impact et une enquête publique. Lorsque la hauteur du mât est inférieure à 50 mètres, une notice d’impact suffit. Le permis de construire sera délivré par le maire lorsque l’énergie est destinée à l’autoconsommation ou par le préfet lorsqu’elle est destinée à la vente.

Enfin, une éolienne domestique, par la rotation des pales, produit un volume sonore faible. Ce frottement des pales contre l’air peut gêner des voisins. C’est pourquoi il est nécessaire de prévenir ses plus proches voisins, pour vérifier si, pour eux, une éolienne ne représente pas un trouble anormal du voisinage.

Source : Service-public.fr

Pour une installation de 1,5 kW à 8 mètres de hauteur, il faut compter aux alentours de 8 000 €.

Depuis 2016, l’éolien domestique n’est plus éligible au crédit d’impôt. Cependant, il est toujours éligible au programme « Habiter Mieux » de l’Anah et sa facturation est éligible au taux de TVA réduit de 10%.

Certaines installations éoliennes sont financées en partie grâce à l’apport de la population, qui peut également, dans certains cas, prendre part à la gouvernance du projet. Ainsi, avec de bons taux d’investissement, les riverains peuvent bénéficier des retombées économiques positives directes d’une telle implantation. Cette implication des citoyens dans le projet peut également jouer un rôle important dans son acceptation locale.

Voici quelques structures qui proposent de prendre part à des projets d’énergies renouvelables citoyens : Energie PartagéeLUMOLendosphère.

L’énergie solaire thermique est une énergie renouvelable consistant à produire de la chaleur ou de l’eau chaude à partir de capteurs solaires.

Elle est disponible partout, gratuite à l’usage, renouvelable et non polluante. Il est simple de la capter pour produire de la chaleur. Grâce à des équipements robustes et fiables,l’énergie solaire permet de fournir une partie importante des besoins de chauffage et d’eau chaude pendant de nombreuses années.

Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) est la solution solaire thermique la plus simple à mettre en œuvre. Grâce à un principe fiable, il permet de chauffer une partie de l’eau sanitaire de la maison.

Comment ça marche ?

Un chauffe-eau solaire individuel fonctionne grâce à l’énergie récupérée par les panneaux solaires. L’énergie captée est absorbée par un fluide caloporteur qui restitue la chaleur dans le ballon d’eau chaude. Le ballon stocke l’eau chaude pour la restituer en fonction de l’utilisation. Le chauffe-eau solaire permet ainsi de couvrir au minimum 50 % des besoins en eau chaude sanitaire de la maison, tout en réduisant au moins d’autant la facture.

Principe de fonctionnement

Voici un schéma explicatif du mode de fonctionnement d’un CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel), fonctionnant à l’énergie solaire thermique.

Le chauffe-eau solaire est constitué de 5 éléments principaux :

  • Des capteurs thermiques qui reçoivent le rayonnement solaire
  • Un circuit primaire pour transporter la chaleur
  • Un ballon de stockage d’eau relié aux capteurs
  • Une régulation solaire
  • Un appoint

Les différents types de capteurs :

  • Les moquettes solaires sont les plus simples. Capteurs souples ou «moquettes», ils sont peu coûteux et produisent de l’eau jusqu’à30°C environ. En revanche, ils ne peuvent servir pour l’eau sanitaire que dans les pays chauds;
  • Les capteurs plans sont les plus répandus. Particulièrement adaptés à un usage courant, ils produisent de l’eau de 50 à 80°C(90°C pour les capteurs à double vitrage).
  • Les capteurs sous vide sont les plus efficaces mais aussi les plus chers. Ils sont composés de tubes sous vide d’air, ce qui améliore l’isolation et réduit les pertes de chaleur. Ils produisent généralement de l’eau de 60 à 85°C (jusqu’à 120°C dans certains cas). Par contre ils sont assez fragiles et, s’ils perdent leur étanchéité, leur rendement chute considérablement.

Remarques : Un capteur de qualité doit être efficace, robuste et résistant (à la grêle, au vent, au froid et à la chaleur), durable et facile à installer.
Les capteurs fréquemment utilisés pour les CESI sont les capteurs plans. Les capteurs sous vide sont préférés pour des climats rigoureux

Deux types de ballon solaire

  • Les ballons verticaux sont les plus courants et les plus efficaces.
  • Les ballons horizontaux sont bien moins performants. Ils peuvent cependant être nécessaires dans le cas de CESI à thermosiphon,compte tenu des contraintes d’installation.

La durée de vie d’un ballon est très variable. Selon les marques,la garantie peut aller de 1 à 10 ans. Les ballons en acier inoxydable,thermo-vitrifiés ou à double émaillage résistent mieux à la corrosion.Si votre eau est calcaire, choisissez un ballon à échangeur émaillé ou lisse sur lequel le tartre se dépose moins.

Deux bonnes raisons d’en installer

Un équipement fiable et robuste

Le chauffe-eau solaire peut couvrir, selon la région et la taille de l’installation:

  • 50 à 80 % des besoins moyens annuels d’eau chaude sanitaire;
  • la totalité des besoins à la belle saison, ce qui permet d’éteindre complètement la chaudière en été.

Bien conçus, bien utilisés et régulièrement entretenus, les éléments d’un chauffe-eau solaire individuel ont une durée de vie :

  • de 20 à 30 ans pour des capteurs plans de qualité (certains constructeurs les garantissent 10 ans);
  • de 15 à 20 ans pour un ballon performant, avec un suivi régulier;
  • d’environ 10 ans pour le circulateur, les sondes de température et la régulation.

Un choix écologique

Le chauffe-eau solaire consomme peu d’électricité (uniquement pour le circulateur) et ne rejette pas de CO2, ni de polluant quand il fonctionne. Il diminue les rejets de gaz à effet de serre de 45% à plus de 70%, selon l’appoint utilisé.

L’énergie utilisée pour fabriquer l’équipement est compensée parsa faible consommation quand il fonctionne. Au total, il utilise beaucoup moins d’énergie qu’un ballon électrique ou qu’un chauffe-eau à gaz.

Le matériel constituant un CESI (en particulier les capteurs) esten grande partie recyclable.

Le système solaire combiné (SSC) à des similitudes avec le chauffe-eau solaire : grâce à l’énergie solaire, il vous permet de produire votre eau chaude sanitaire mais il a une particularité, peut également chauffer votre maison, toujours grâce au soleil.

Comment ça marche ?

Le système solaire combiné (SSC) à hydro accumulation (avec stockage de l’eau de chauffage en ballon)
Ce principe est basé sur le stockage de l’eau chaude solaire dans un ballon tampon afin de restituer la chaleur tout au long de la journée.

Il est constitué de 4 principaux éléments :

  • Des capteurs thermiques vitrés qui reçoivent le rayonnement solaire et ainsi chauffe le liquide caloporteur.
  • Un ballon tampon d’eau de grande capacité (environ 700 l) intégrant l’eau du circuit de chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
  • Une chaudière d’appoint raccordée au ballon tampon.
  • Un ensemble de régulation.

Le plancher solaire direct (PSD)

Le principe consiste à envoyer directement le fluide caloporteur chauffé par les capteurs solaires dans une dalle béton, sans passer par un échangeur de chaleur ou un stockage tampon, c’est le plancher chauffant qui fait office de réservoir. L’inertie thermique de la dalle permet de restituer, la nuit, la chaleur accumulée le jour. Un ballon autonome assure la production et le stockage d’eau chaude sanitaire. Une chaudière, raccordée au plancher et au ballon permet de compléter les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

Pour utiliser l’énergie solaire, des capteurs doivent être installés sur le toit ou à proximité de la maison. La surface de capteurs doit être adaptée aux besoins en chaleur. Elle dépend donc de la localisation de la maison, de son niveau d’isolation et de sa taille. Il faut compter environ :

  • 1 m2 de capteurs pour 10 m2 chauffés en rénovation
  • 0,7 m2 de capteur pour 10 m2 chauffés pour des maisons RT 2012 ou très bien isolées

Cela équivaut, pour une maison de 140 m2 située dans la moyenne en termes d’isolation et de localisation géographique à environ 14 m2 de capteurs, et 10 m2 si la maison est construite en appli-quant la RT 2012 et nécessite donc peu de chauffage.

Les SSC doivent maîtriser les surchauffes estivales. En été, la chaleur captée étant utilisée uniquement pour chauffer l’eau sanitaire, les capteurs peuvent atteindre des températures très élevées. Il est donc important que l’équipement soit doté d’un dispositif de gestion des surchauffes.

Indépendant, l’appoint pour le chauffage peut être assuré par un insert, un poêle, une chaudière ou une pompe à chaleur qui apportera le complément de chaleur nécessaire en absence de soleil. L’appoint pour l’eau chaude sanitaire est le plus souvent assuré par une résistance électrique. Ce système est suffisant et facile à gérer dans une région bien ensoleillée, pour une maison très bien isolée ou de petite taille, ou pour une résidence secondaire. Couplée au système solaire combiné, la production de chaleur est assurée par une chaudière performante qui prend le relais automatiquement. Cette solution est préférable dans les grandes maisons et les régions à ensoleillement irrégulier. Les économies d’énergie seront d’autant plus importantes que l’appoint est performant et bien réglé.

Les émetteurs de chaleur à basse température sont recommandés pour optimiser le fonctionnement du solaire thermique : radiateurs basse  température,  planchers  ou  murs  chauffants  basse  température…

 

ÉQUIPEMENTCOÛT MOYEN HORS TAXE, POSE INCLUSE
Chauffe-eau solaire individuelCESI mono-bloc900 à 1700 €/m² de capteur
CESI éléments séparés
CESI optimisé1300  €/m² de capteur
Système solaire combinéSystème à hydro-accumulation1100 à 1300 €/m² de capteur
Système solaire direct

Le coût d’une installation solaire peut varier largement en fonction de la localisation, du nombre de panneaux et de la composition de la famille. Le retour sur investissement sur 10 ans est compétitif par rapport aux autres énergies. En raison de l’importante durée de vie des capteurs et de l’absence d’inflation, la rentabilité sur 20 ans est une des meilleures.

Un  entretien  régulier  par  un  professionnel  est  gage  de  bon  fonctionnement et de durabilité des équipements. C’est aussi une précaution  utile  pour  éviter  les  pannes.  Si  la  pression  et  la  régulation sont vérifiées régulièrement par l’utilisateur, un contrôle par un professionnel peut être effectué tous les 2 ans. Pour un CESI ou un chauffage solaire, il n’y a pas d’obligation d’entretien sur les capteurs ou le ballon.

La vérification des capteurs est utile annuellement pour contrôler en particulier l’état du fluide caloporteur. Leur nettoyage n’est en revanche pas nécessaire, leurs vitrages sont autonettoyants.

Le nettoyage du ballon est recommandé tous les 3 ans pour éliminer  le  tartre  qui  peut  s’être  déposé  et  qui  diminue  ses  performances.Selon la nature de l’appoint (chaudière au fioul, au gaz, au bois, appoint électrique…), un entretien annuel peut être nécessaire et même obligatoire : ramonage, vérification de la chaudière, détartrage… L’entretien de la partie solaire de l’installation n’engendre pas de surcoût notable.Il existe aujourd’hui des systèmes de contrôle à distance, via des sondes reliées à un boîtier communicant, qui vérifient le fonctionnement de l’installation et signalent d’éventuels problèmes. Certains fabricants proposent des offres de télésuivi de leurs installations solaires thermiques.

Un test simple : Par temps ensoleillé, coupez l’appoint de votre CESI  ou de votre SSC. Si vous n’obtenez plus d’eau chaude,  votre installation solaire présente un dysfonctionnement

L’hydroélectricité est l’exploitation de la force motrice de l’eau pour générer de l’énergie électrique. Techniquement, elle fonctionne sur le même principe que l’éolien. L’eau emprunte une conduite, puis son mouvement entraîne la rotation d’une roue ou d’une turbine, laquelle combinée à un générateur produit un courant continu. Un onduleur permet ensuite de le convertir en courant alternatif, qui peut être stocké dans des batteries ou renvoyé vers le réseau.

La puissance d’une centrale hydroélectrique dépend du débit de l’eau qui s’écoule et de sa hauteur de chute. Les petites centrales hydroélectriques (PCH) sont des installations de production énergétique d’une puissance inférieure à 10 000 kW. On distingue :

  • les pico-centrales, de puissance inférieure à 20 kW ;
  • les micro-centrales, de puissance comprise entre 20 et 500 kW ;
  • les mini-centrales, de puissance comprise entre 500 et 2 000 kW ;
  • les petites centrales, de puissance comprise entre 2 000 et 10 000 kW.

Les grandes centrales hydroélectriques ont des puissances supérieures à 10 000 kW (grands barrages, grands fleuves). Il existe plusieurs types de PCH :

  • les centrales de haute chute (hauteur supérieure à 300 m) : la puissance est principalement liée au fort dénivelé entre la prise d’eau et le rejet. La conduite forcée est l’ouvrage le plus important de ce type de centrale ;
  • les centrales de moyenne chute (hauteur entre 30 et 300 m) : la puissance est liée à la fois à la hauteur de chute et au débit turbiné ;
  • les centrales de basse chute (hauteur inférieure à 30 m) : la puissance dépend alors du débit turbiné. L’ouvrage le plus important est ici le barrage ou la prise d’eau, le plus souvent construit en béton.

Source : ADEME

La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a mis en place des dispositions particulières concernant l’hydroélectricité. La rénovation d’installations déjà existantes est préférable à la construction de nouvelles installations. En effet, les autorités préfèrent limiter les conséquences écologiques sur les cours d’eau (circulation des poissons et des sédiments).

Cependant, si vous disposez d’un cours d’eau sur votre terrain avec un débit suffisamment fort et une hauteur de chute significative, vous pouvez faire une demande d’installation pour une pico-centrale. Cette procédure peut être longue (jusqu’à 2 ans).

Il faut d’abord faire réaliser une étude de faisabilité, puis déposer une demande d’autorisation administrative pour vous assurer de pouvoir utiliser votre cours d’eau d’un point de vue légal (le « droit d’eau »).

Parallèlement, il vous faudra demander un permis de construire, ainsi qu’une autorisation de travaux sur votre cours d’eau auprès de la Direction Départementale du Territoire. Le dossier que vous aurez à remettre doit comprendre en outre une évaluation de l’impact environnemental de votre centrale sur la vie aquatique du site.

L’électricité produite par votre pico-centrale hydroélectrique peut être :

  • Intégralement vendue à un fournisseur d’énergie, à un tarif variant entre 6 et 10 c€/kWh produit.
  • Autoconsommée en direct dans votre logement. L’excédent produit peut être injecté dans le réseau, ou stocké sur batteries pour une utilisation ultérieure.

Compte tenu du faible tarif d’achat de l’électricité produite, l’autoconsommation représente l’opération la plus intéressante.

Très variable en fonction du terrain, le prix d’une installation hydroélectrique peut aller de 2 000 à 10 000 €/kW installé.

Oui, les équipements de production d’électricité utilisant l’énergie hydraulique sont éligibles au crédit d’impôt (à hauteur de 30% du matériel TTC).

Certaines installations hydroélectriques sont financées en partie grâce à l’apport de la population, qui peut également, dans certains cas, prendre part à la gouvernance du projet. Ainsi, avec de bons taux d’investissement, les riverains peuvent bénéficier des retombées économiques positives directes d’une telle implantation. Cette implication des citoyens dans le projet peut également jouer un rôle important dans son acceptation locale.

Voici quelques structures qui proposent de prendre part à des projets d’énergies renouvelables citoyens : Energie PartagéeLUMOLendosphère.

nous suivre sur

(toutes les news, les événements à venir sur les réseaux sociaux)

linkedin-logo
youtube-logo
instagram

Nous rejoindre

Si vous souhaitez rejoindre l’équipe de l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat de la Métropole Marseillaise,
merci d’envoyer votre lettre de motivation accompagnée de votre CV en cliquant ici.

Nos offres d’emploi

Conseiller/ère en rénovation énergétique - Habitat collectif

Nous contacter, nous poser une question

Avec le soutien de :