L'isolation

Les différents types d'isolation thermique

Pour les constructions antérieures à 1974, aucune obligation d’isoler n’était imposée. Il en résulte que ces maisons étaient rarement isolées à la construction. Mais leurs performances ne sont pas toutes identiques. Les matériaux de construction tels que les briques et les pierres (utilisés jusqu’à la première moitié du XXe siècle) ont souvent des propriétés thermiques plus intéressantes que ceux utilisés pour les constructions des années 60 ou 70.

Pour réaliser l’isolation des maisons anciennes construites avant 1949, un diagnostic au cas par cas est indispensable pour choisir la solution d’isolation la plus appropriée. Elle tiendra compte de la nature des parois (maison en pierres, murs à remplissage, etc.). L’isolation thermique ne doit pas entraîner de désordres ni de dégradation des éventuelles qualités du bâti, dus à un choix d’isolation inadaptée (une bonne isolation va de pair avec une bonne ventilation).

Depuis le 1er janvier 2011, les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE) figurent sur les annonces immobilières (location ou vente). Vous pouvez ainsi connaître la consommation estimée pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation, sur la base d’une utilisation standardisée du logement. Le DPE comprend aussi des recommandations et conseils visant à améliorer la performance énergétique.

Faites appel à un architecte-conseil :

Attention, les travaux ayant pour effet de modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment existant (comme c’est le cas par exemple pour l’isolation par l’extérieur ou le remplacement des menuiseries extérieures) doivent être précédés du dépôt d’une déclaration préalable de travaux auprès de votre Mairie. Vous pouvez également faire appel à un architecte-conseil en amont de votre projet, pour vérifier auprès d’un spécialiste que vous ne partez pas dans une mauvaise direction à la fois architecturale, technique ou administrative. L’architecte-conseil saura vous informer des contraintes réglementaires qui concernent votre projet. Il connaît les spécificités locales, sait quel type d’architecture est le plus à même d’être accepté par les services instructeurs des permis de construire et déclarations préalables. Les architectes-conseil sont présents dans la plupart des communes, retrouvez leurs horaires et coordonnées sur le site du CAUE13 en cliquant ici.

Faites appel à nos Conseillers pour la définition de votre projet :

Vous pouvez faire appel à nos Conseillers pour vous aider à interpréter les résultats de votre DPE et vous conseiller dans le choix des travaux prioritaires, des matériaux, des entreprises, etc.

Le choix d’un matériau d’isolation va dépendre d’un grand nombre de paramètres : du type de surface à isoler (paroi horizontale ou verticale, rampants), de la surface disponible, du type de mur ou de toiture, de la présence ou non d’un système de ventilation. Pour être sûr de choisir un matériau correspondant aux caractéristiques de votre logement, vous pouvez également faire appel à nos Conseillers qui vous aideront à étudier votre projet.

L’étiquette ACERMI, apposée sur un isolant en garantit la qualité : résistance thermique R, classement au feu euroclasse, etc. Elle constitue la carte d’identité du produit. Les isolants disposant d’une étiquette sont soumis à un Avis Technique, document attestant de l’expertise de manière neutre et impartiale par un groupe de spécialistes, sur l’emploi d’un produit ou système destiné à la construction. L’Avis Technique atteste des performances techniques et réglementaires du produit. Sans être obligatoire, un Avis Technique reste un gage de qualité du produit qui dispose ainsi d’une vérification de ses performances.

Le tableau ci-dessous permet de comparer les principales caractéristiques des matériaux d’isolation.

L’ADEME a émis un avis sur les Produits Minces Réfléchissants (PMR). La conclusion de cet avis étant la suivante : « Les résultats des études réalisées dans le cadre du programme national de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment ont montré que les niveaux de résistance thermique atteints par les PMR seuls, notamment en thermique d’hiver, ne correspondent pas aux niveaux requis par la réglementation. Dans ces conditions, l’utilisation des PMR est plutôt à envisager en complément d’isolation thermique. Les performances des PMR dépendant fortement de la qualité de leur pose, l’ADEME recommande de faire appel à des professionnels pour les travaux d’isolation. »

Le pare-vapeur permet de limiter la transmission de la vapeur d’eau dans la paroi et d’assurer l’imperméabilité à l’air du bâtiment. Celle-ci est primordiale : un défaut, et la part de consommation d’énergie due au chauffage du bâtiment peut augmenter de 4 à 10%, ce qui est loin d’être négligeable.

Attention! Le pare-vapeur se doit d’être continu, tel une peau. Pour cela il faut obligatoirement jointoyer les pares vapeur de manière homogène à l’aide de colles, de produits et d’adhésifs spécifiques.  Vous trouverez plus d’informations dans notre page sur l’étanchéité à l’air, ou sur le guide de l’ADEME sur la pose de pare vapeur.

Le choix du matériau d’isolation va dépendre d’un grand nombre de paramètres : du type de surface à isoler (paroi horizontale ou verticale, rampants), de la surface disponible, du type de mur ou de toiture, de la présence ou non d’un système de ventilation, etc. Le tableau ci-dessous permet de comparer les avantages et inconvénients de chaque solution :

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Attention, les travaux ayant pour effet de modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment existant (comme c’est le cas par exemple pour l’isolation par l’extérieur) doivent être précédés du dépôt d’une déclaration préalable de travaux auprès de votre Mairie. Vous pouvez également faire appel à un architecte-conseil en amont de votre projet, pour vérifier auprès d’un spécialiste que vous ne partez pas dans une mauvaise direction à la fois architecturale, technique ou administrative. L’architecte-conseil saura vous informer des contraintes réglementaires qui concernent votre projet. Il connaît la région, sait quel type d’architecture est le plus à même d’être accepté par les services instructeurs des permis de construire et déclarations préalables. Les architectes-conseil sont présents dans la plupart des communes, retrouvez leurs horaires et coordonnées sur le site du CAUE13 en cliquant ici. Vous trouverez plus d’informations sur les règles d’urbanisme sur le site du Service Public en cliquant ici.

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Vous pouvez faire appel à nos Conseillers pour vous aider dans le choix des travaux, des matériaux, des entreprises, etc.

Il existe différentes techniques d’isolation, en fonction du type de toiture et de l’utilisation qui est faite des pièces. L’isolation par le plancher des combles perdus est généralement moins onéreuse et permet de réduire le volume chauffé ; c’est donc la solution à privilégier dans le cas où vous n’avez pas prévu d’aménager les combles. Dans le cas où l’isolant est placé directement sous la toiture, la pose d’un écran de sous-toiture doit être prévue pour prévenir les situations d’infiltration d’eau.

Pour la toiture comme pour les murs, il est possible d’isoler par l’extérieur, en utilisant la méthode dite « Sarking » :

Cette technique permet de réaliser à la fois l’isolation et l’étanchéité de la toiture, dans le cas où le changement du toit est nécessaire. Il permet de réduire les ponts thermiques et de garder intacts la hauteur sous combles et les éventuelles poutres apparentes. Cependant, sa mise en œuvre est complexe et il est difficile de trouver un artisan (charpentier, couvreur) qui la propose. De plus, le coût de cette technique reste élevé par rapport à une isolation par l’intérieur, cette technique est donc à privilégier dans les cas où la toiture est à refaire. Dans le cas des toits-terrasses, voici un tableau comparatif des différentes solutions d’isolation :

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Transmis par l’air ou les structures d’un bâtiment, en provenance des activités extérieures, de nos voisins, de nous-même ou des équipements qui nous entourent, le bruit nous accompagne en permanence dans nos logements.

Le bruit peut se transmettre directement par les parois séparatives (mur, plancher, plafond, cloison, fenêtres). Il se transmet également de façon indirecte (ou latérale) par les parois non séparatives entre la source du bruit et l’endroit où on le perçoit. Les transmissions parasites profitent des imperfections localisées (boîtiers électriques…) et des défauts d’étanchéité à l’air (fissures dans les murs, absence de joints aux fenêtres, jonctions entre ouvrages…) : là où l’air passe, le bruit passe. Connaître les règles de transmission du bruit vous permettra de mieux comprendre les différentes techniques d’isolation acoustique qui peuvent vous être proposées.

  • La loi de masse :
    • plus c’est lourd, mieux ça isole. Autrement dit, à épaisseur égale, une cloison en béton isolera mieux qu’une cloison en carreaux de plâtre, car à volume égal, le béton est plus lourd que le plâtre.
  • Le principe « masse-ressort-masse » :
    • il consiste à utiliser des parois doubles, comme des plaques de plâtre ou des cloisons en briques désolidarisées séparées par un espace rempli avec un isolant souple : laine minérale, de bois, de chanvre, etc. (voir p. 13), qui absorbe et dissipe l’énergie. En rénovation, cette solution permet un traitement efficace sans surcharger les structures et une épaisseur d’isolant moins importante.

  • Le principe d’étanchéité :
    • là où l’air passe, le bruit passe : sous les portes, par les conduits de cheminée, par les entrées d’air, par les coffres de volets roulants et aussi par les défauts d’étanchéité des parois. Une bonne isolation acoustique suppose une bonne étanchéité à l’air.

Cependant, le renouvellement de l’air du logement est indispensable. Il faut donc laisser passer l’air en limitant le passage du bruit, en installant par exemple un vitrage isolant acoustique ou un double-fenêtre. Pour des travaux complexes ou délicats, il est utile de faire établir un diagnostic par un acousticien avant de démarrer les travaux. En effet, si en matière d’isolation thermique, les professionnels sont souvent formés à la recherche de solutions globales, seul un acousticien peut réaliser un bilan et proposer des solutions adéquates aux gros défauts acoustiques d’un bâtiment. Pour effectuer un diagnostic, pour les études de solutions, le suivi et la garantie de résultat : www.cicf.fr/syndicats/giac

Vous pouvez également consulter les ouvrages du CIDB disponibles gratuitement et téléchargeables sur www.bruit.fr

Les coefficients des menuiseries proposées par les entreprises devront respecter les critères fixés par les différentes aides (voir la rubrique Aides financières). Voici un tableau récapitulatif des coefficients à connaître pour vérifier les performances des menuiseries :

A vous de vérifier la cohérence entre les matériels proposés et ceux installés, les caractéristiques précisées sur les devis devant être les mêmes que celles inscrites sur l’étiquette des menuiseries. Ci-dessous un exemple de descriptif présent dans la fiche technique d’une menuiserie :

La mention A-E-V vous permettra de comparer et de choisir un vitrage adapté à votre situation. Elle désigne la résistance de la menuiserie aux éléments Air, Eau et Vent. Ces trois résistances sont notées de manière croissante selon la performance de la fenêtre :

  • AIR : La perméabilité à l’air est notée de 1 (faible) à 4 (très bonne)
  • EAU : L’étanchéité à l’eau (pluie, intempéries) est notée sur une échelle de 1A (très faible) à 9A (très bonne). Si la note est suivie de la lettre B (comme par exemple 7B), la fenêtre est sensée être installée sous une avancée de toit : seule la partie inférieure de la fenêtre a donc été testée.
  • VENT : La résistance au vent est notée selon deux critères : la résistance à la pression (en chiffre) et la déformation de la fenêtre (en lettre). La déformation de la fenêtre est notée de A (faible) à C (très faible). La résistance à la pression du vent est notée de 1 (faible) à 5 (forte).

Selon le lieu d’habitation, les performances attendues peuvent varier. Par exemple dans le Sud, on privilégiera une fenêtre résistante au vent, tandis que dans le nord l’étanchéité à l’eau est plus importante. Voici un tableau pour vous aider dans votre choix :

Attention, si vous remplacez les fenêtres, pensez aux entrées d’air dans les pièces principales. Elles sont souvent placées en partie haute du châssis, la dimension de celui-ci doit être adaptée à la taille des entrées d’air. Mais leur seule présence peut être insuffisante pour maintenir une aération satisfaisante (voir le chapitre sur la ventilation).

La mauvaise étanchéité des menuiseries extérieures a été identifiée comme l’une des principales sources d’infiltration d’air. Afin de garantir une bonne étanchéité, il est essentiel de soigner le jointement entre le cadre et la fenêtre, et ce sur toute sa périphérie.  Il existe pour cela des joints d’étanchéité dilatants, tels que :

  • la gamme Compriband de Tramico
  • la gamme Illmod Trio ou Illmod 600 de Illbruck
  • la gamme Iso3 de ISO Chemie
    (liste non exhaustive)
Ces joints sont étanches à l’air et à l’eau, évitant du même coup les infiltrations d’eau de pluie. Les différents types de joints sont à choisir en fonction du type de pose de fenêtre : en tunnel, en applique ou en feuillure (voir schéma ci-dessous).

Trois méthodes peuvent être utilisées en fonction du type de menuiserie actuellement en place dans votre logement :

  • Changement de fenêtre avec conservation du dormant existant
    Rapide et sans dommage pour l’environnement immédiat de la baie (enduit, papier peint, baguette de finition, etc.), il nécessite toutefois un bon état du dormant de l’ancienne fenêtre. Il est réalisé en mettant en œuvre par recouvrement sur ce dormant une nouvelle fenêtre complète (dormant et ouvrant). Avec cette méthode, le châssis final est beaucoup plus massif. On perd en luminosité car la surface vitrée est moins grande. Il existe de plus en plus des risques de créer des ponts thermiques et phoniques si le nouveau dormant n’est pas parfaitement adapté et qu’il reste des interstices lors de l’emboîtement de l’ancien et du nouveau dormant.

  • Remplacement total de l’ancienne fenêtre
    Opération plus lourde et plus coûteuse que la précédente, elle nécessite souvent des travaux de maçonnerie plus importants qui ne pourront préserver la décoration autour des baies. Cette méthode est généralement retenue quand des contraintes d’ordre architectural existent. Le remplacement de la fenêtre complète (ouvrant et dormant) est la solution à retenir dans tous les cas où la fenêtre existante est en mauvais état. Elle apporte une isolation thermique et acoustique supérieure. À l’usage, c’est la solution la plus performante. De plus, elle conserve la luminosité préexistante.

  • Ajout d’une double fenêtre
    Il s’agit d’ajouter à la fenêtre existante une deuxième fenêtre, posée à l’extérieur ou à l’intérieur. Pour mettre en œuvre cette technique, il faut que l’architecture du bâtiment et la configuration des pièces le permettent. Pour assurer une bonne ventilation du logement, des entrées d’air doivent être mises en place dans les deux fenêtres.

Dans le cas particulier des loggias et vérandas, les dépenses d’acquisition de matériaux d’isolation des parois vitrées destinés à fermer une loggia ou à construire une véranda sont exclues du Crédit d’Impôt Transition Energétique et de l’Eco-Prêt à Taux Zéro.

En revanche, les dépenses d’acquisition de matériaux liés au remplacement de vitrages existants dans une loggia ou dans une véranda par des matériaux éligibles ouvrent droit, toutes conditions étant par ailleurs remplies, à ces aides.

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