L'isolation

Pour les constructions antérieures à 1974, aucune obligation d’isoler n’était imposée. Il en résulte que ces maisons étaient rarement isolées à la construction. Mais leurs performances ne sont pas toutes identiques. Les matériaux de construction tels que les briques et les pierres (utilisés jusqu’à la première moitié du XXe siècle) ont souvent des propriétés thermiques plus intéressantes que ceux utilisés pour les constructions des années 60 ou 70.

Pour réaliser l’isolation des maisons anciennes construites avant 1949, un diagnostic au cas par cas est indispensable pour choisir la solution d’isolation la plus appropriée. Elle tiendra compte de la nature des parois (maison en pierres, murs à remplissage, etc.). L’isolation thermique ne doit pas entraîner de désordres ni de dégradation des éventuelles qualités du bâti, dus à un choix d’isolation inadaptée (une bonne isolation va de pair avec une bonne ventilation).

Depuis le 1er janvier 2011, les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE) figurent sur les annonces immobilières (location ou vente). Vous pouvez ainsi connaître la consommation estimée pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation, sur la base d’une utilisation standardisée du logement. Le DPE comprend aussi des recommandations et conseils visant à améliorer la performance énergétique.

Faites appel à un architecte-conseil :

Attention, les travaux ayant pour effet de modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment existant (comme c’est le cas par exemple pour l’isolation par l’extérieur ou le remplacement des menuiseries extérieures) doivent être précédés du dépôt d’une déclaration préalable de travaux auprès de votre Mairie. Vous pouvez également faire appel à un architecte-conseil en amont de votre projet, pour vérifier auprès d’un spécialiste que vous ne partez pas dans une mauvaise direction à la fois architecturale, technique ou administrative. L’architecte-conseil saura vous informer des contraintes réglementaires qui concernent votre projet. Il connaît les spécificités locales, sait quel type d’architecture est le plus à même d’être accepté par les services instructeurs des permis de construire et déclarations préalables. Les architectes-conseil sont présents dans la plupart des communes, retrouvez leurs horaires et coordonnées sur le site du CAUE13 en cliquant ici.

Faites appel à nos Conseillers pour la définition de votre projet :

Vous pouvez faire appel à nos Conseillers pour vous aider à interpréter les résultats de votre DPE et vous conseiller dans le choix des travaux prioritaires, des matériaux, des entreprises, etc.

Le choix d’un matériau d’isolation va dépendre d’un grand nombre de paramètres : du type de surface à isoler (paroi horizontale ou verticale, rampants), de la surface disponible, du type de mur ou de toiture, de la présence ou non d’un système de ventilation. Pour être sûr de choisir un matériau correspondant aux caractéristiques de votre logement, vous pouvez également faire appel à nos Conseillers qui vous aideront à étudier votre projet.

L’étiquette ACERMI, apposée sur un isolant en garantit la qualité : résistance thermique R, classement au feu euroclasse, etc. Elle constitue la carte d’identité du produit. Les isolants disposant d’une étiquette sont soumis à un Avis Technique, document attestant de l’expertise de manière neutre et impartiale par un groupe de spécialistes, sur l’emploi d’un produit ou système destiné à la construction. L’Avis Technique atteste des performances techniques et réglementaires du produit. Sans être obligatoire, un Avis Technique reste un gage de qualité du produit qui dispose ainsi d’une vérification de ses performances.

Le tableau ci-dessous permet de comparer les principales caractéristiques des matériaux d’isolation.

L’ADEME a émis un avis sur les Produits Minces Réfléchissants (PMR). La conclusion de cet avis étant la suivante : « Les résultats des études réalisées dans le cadre du programme national de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment ont montré que les niveaux de résistance thermique atteints par les PMR seuls, notamment en thermique d’hiver, ne correspondent pas aux niveaux requis par la réglementation. Dans ces conditions, l’utilisation des PMR est plutôt à envisager en complément d’isolation thermique. Les performances des PMR dépendant fortement de la qualité de leur pose, l’ADEME recommande de faire appel à des professionnels pour les travaux d’isolation. »

Le pare-vapeur permet de limiter la transmission de la vapeur d’eau dans la paroi et d’assurer l’imperméabilité à l’air du bâtiment. Celle-ci est primordiale : un défaut, et la part de consommation d’énergie due au chauffage du bâtiment peut augmenter de 4 à 10%, ce qui est loin d’être négligeable.

Attention! Le pare-vapeur se doit d’être continu, tel une peau. Pour cela il faut obligatoirement jointoyer les pares vapeur de manière homogène à l’aide de colles, de produits et d’adhésifs spécifiques.  Vous trouverez plus d’informations dans notre page sur l’étanchéité à l’air, ou sur le guide de l’ADEME sur la pose de pare vapeur.

Le choix du matériau d’isolation va dépendre d’un grand nombre de paramètres : du type de surface à isoler (paroi horizontale ou verticale, rampants), de la surface disponible, du type de mur ou de toiture, de la présence ou non d’un système de ventilation, etc. Le tableau ci-dessous permet de comparer les avantages et inconvénients de chaque solution :

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Attention, les travaux ayant pour effet de modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment existant (comme c’est le cas par exemple pour l’isolation par l’extérieur) doivent être précédés du dépôt d’une déclaration préalable de travaux auprès de votre Mairie. Vous pouvez également faire appel à un architecte-conseil en amont de votre projet, pour vérifier auprès d’un spécialiste que vous ne partez pas dans une mauvaise direction à la fois architecturale, technique ou administrative. L’architecte-conseil saura vous informer des contraintes réglementaires qui concernent votre projet. Il connaît la région, sait quel type d’architecture est le plus à même d’être accepté par les services instructeurs des permis de construire et déclarations préalables. Les architectes-conseil sont présents dans la plupart des communes, retrouvez leurs horaires et coordonnées sur le site du CAUE13 en cliquant ici. Vous trouverez plus d’informations sur les règles d’urbanisme sur le site du Service Public en cliquant ici.

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Il existe différentes techniques d’isolation, en fonction du type de toiture et de l’utilisation qui est faite des pièces. L’isolation par le plancher des combles perdus est généralement moins onéreuse et permet de réduire le volume chauffé ; c’est donc la solution à privilégier dans le cas où vous n’avez pas prévu d’aménager les combles. Dans le cas où l’isolant est placé directement sous la toiture, la pose d’un écran de sous-toiture doit être prévue pour prévenir les situations d’infiltration d’eau.

Pour la toiture comme pour les murs, il est possible d’isoler par l’extérieur, en utilisant la méthode dite « Sarking » :

Cette technique permet de réaliser à la fois l’isolation et l’étanchéité de la toiture, dans le cas où le changement du toit est nécessaire. Il permet de réduire les ponts thermiques et de garder intacts la hauteur sous combles et les éventuelles poutres apparentes. Cependant, sa mise en œuvre est complexe et il est difficile de trouver un artisan (charpentier, couvreur) qui la propose. De plus, le coût de cette technique reste élevé par rapport à une isolation par l’intérieur, cette technique est donc à privilégier dans les cas où la toiture est à refaire. Dans le cas des toits-terrasses, voici un tableau comparatif des différentes solutions d’isolation :

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Transmis par l’air ou les structures d’un bâtiment, en provenance des activités extérieures, de nos voisins, de nous-même ou des équipements qui nous entourent, le bruit nous accompagne en permanence dans nos logements.

Le bruit peut se transmettre directement par les parois séparatives (mur, plancher, plafond, cloison, fenêtres). Il se transmet également de façon indirecte (ou latérale) par les parois non séparatives entre la source du bruit et l’endroit où on le perçoit. Les transmissions parasites profitent des imperfections localisées (boîtiers électriques…) et des défauts d’étanchéité à l’air (fissures dans les murs, absence de joints aux fenêtres, jonctions entre ouvrages…) : là où l’air passe, le bruit passe. Connaître les règles de transmission du bruit vous permettra de mieux comprendre les différentes techniques d’isolation acoustique qui peuvent vous être proposées.

  • La loi de masse :
    • plus c’est lourd, mieux ça isole. Autrement dit, à épaisseur égale, une cloison en béton isolera mieux qu’une cloison en carreaux de plâtre, car à volume égal, le béton est plus lourd que le plâtre.
  • Le principe « masse-ressort-masse » :
    • il consiste à utiliser des parois doubles, comme des plaques de plâtre ou des cloisons en briques désolidarisées séparées par un espace rempli avec un isolant souple : laine minérale, de bois, de chanvre, etc. (voir p. 13), qui absorbe et dissipe l’énergie. En rénovation, cette solution permet un traitement efficace sans surcharger les structures et une épaisseur d’isolant moins importante.

  • Le principe d’étanchéité :
    • là où l’air passe, le bruit passe : sous les portes, par les conduits de cheminée, par les entrées d’air, par les coffres de volets roulants et aussi par les défauts d’étanchéité des parois. Une bonne isolation acoustique suppose une bonne étanchéité à l’air.

Cependant, le renouvellement de l’air du logement est indispensable. Il faut donc laisser passer l’air en limitant le passage du bruit, en installant par exemple un vitrage isolant acoustique ou un double-fenêtre. Pour des travaux complexes ou délicats, il est utile de faire établir un diagnostic par un acousticien avant de démarrer les travaux. En effet, si en matière d’isolation thermique, les professionnels sont souvent formés à la recherche de solutions globales, seul un acousticien peut réaliser un bilan et proposer des solutions adéquates aux gros défauts acoustiques d’un bâtiment. Pour effectuer un diagnostic, pour les études de solutions, le suivi et la garantie de résultat : www.cicf.fr/syndicats/giac

Vous pouvez également consulter les ouvrages du CIDB disponibles gratuitement et téléchargeables sur www.bruit.fr

Les coefficients des menuiseries proposées par les entreprises devront respecter les critères fixés par les différentes aides (voir la rubrique Aides financières). Voici un tableau récapitulatif des coefficients à connaître pour vérifier les performances des menuiseries :

A vous de vérifier la cohérence entre les matériels proposés et ceux installés, les caractéristiques précisées sur les devis devant être les mêmes que celles inscrites sur l’étiquette des menuiseries. Ci-dessous un exemple de descriptif présent dans la fiche technique d’une menuiserie :

La mention A-E-V vous permettra de comparer et de choisir un vitrage adapté à votre situation. Elle désigne la résistance de la menuiserie aux éléments Air, Eau et Vent. Ces trois résistances sont notées de manière croissante selon la performance de la fenêtre :

  • AIR : La perméabilité à l’air est notée de 1 (faible) à 4 (très bonne)
  • EAU : L’étanchéité à l’eau (pluie, intempéries) est notée sur une échelle de 1A (très faible) à 9A (très bonne). Si la note est suivie de la lettre B (comme par exemple 7B), la fenêtre est sensée être installée sous une avancée de toit : seule la partie inférieure de la fenêtre a donc été testée.
  • VENT : La résistance au vent est notée selon deux critères : la résistance à la pression (en chiffre) et la déformation de la fenêtre (en lettre). La déformation de la fenêtre est notée de A (faible) à C (très faible). La résistance à la pression du vent est notée de 1 (faible) à 5 (forte).

Selon le lieu d’habitation, les performances attendues peuvent varier. Par exemple dans le Sud, on privilégiera une fenêtre résistante au vent, tandis que dans le nord l’étanchéité à l’eau est plus importante. Voici un tableau pour vous aider dans votre choix :

Attention, si vous remplacez les fenêtres, pensez aux entrées d’air dans les pièces principales. Elles sont souvent placées en partie haute du châssis, la dimension de celui-ci doit être adaptée à la taille des entrées d’air. Mais leur seule présence peut être insuffisante pour maintenir une aération satisfaisante (voir le chapitre sur la ventilation).

La mauvaise étanchéité des menuiseries extérieures a été identifiée comme l’une des principales sources d’infiltration d’air. Afin de garantir une bonne étanchéité, il est essentiel de soigner le jointement entre le cadre et la fenêtre, et ce sur toute sa périphérie.  Il existe pour cela des joints d’étanchéité dilatants, tels que :

  • la gamme Compriband de Tramico
  • la gamme Illmod Trio ou Illmod 600 de Illbruck
  • la gamme Iso3 de ISO Chemie
    (liste non exhaustive)
Ces joints sont étanches à l’air et à l’eau, évitant du même coup les infiltrations d’eau de pluie. Les différents types de joints sont à choisir en fonction du type de pose de fenêtre : en tunnel, en applique ou en feuillure (voir schéma ci-dessous).

Trois méthodes peuvent être utilisées en fonction du type de menuiserie actuellement en place dans votre logement :

  • Changement de fenêtre avec conservation du dormant existant
    Rapide et sans dommage pour l’environnement immédiat de la baie (enduit, papier peint, baguette de finition, etc.), il nécessite toutefois un bon état du dormant de l’ancienne fenêtre. Il est réalisé en mettant en œuvre par recouvrement sur ce dormant une nouvelle fenêtre complète (dormant et ouvrant). Avec cette méthode, le châssis final est beaucoup plus massif. On perd en luminosité car la surface vitrée est moins grande. Il existe de plus en plus des risques de créer des ponts thermiques et phoniques si le nouveau dormant n’est pas parfaitement adapté et qu’il reste des interstices lors de l’emboîtement de l’ancien et du nouveau dormant.

  • Remplacement total de l’ancienne fenêtre
    Opération plus lourde et plus coûteuse que la précédente, elle nécessite souvent des travaux de maçonnerie plus importants qui ne pourront préserver la décoration autour des baies. Cette méthode est généralement retenue quand des contraintes d’ordre architectural existent. Le remplacement de la fenêtre complète (ouvrant et dormant) est la solution à retenir dans tous les cas où la fenêtre existante est en mauvais état. Elle apporte une isolation thermique et acoustique supérieure. À l’usage, c’est la solution la plus performante. De plus, elle conserve la luminosité préexistante.

  • Ajout d’une double fenêtre
    Il s’agit d’ajouter à la fenêtre existante une deuxième fenêtre, posée à l’extérieur ou à l’intérieur. Pour mettre en œuvre cette technique, il faut que l’architecture du bâtiment et la configuration des pièces le permettent. Pour assurer une bonne ventilation du logement, des entrées d’air doivent être mises en place dans les deux fenêtres.

Dans le cas particulier des loggias et vérandas, les dépenses d’acquisition de matériaux d’isolation des parois vitrées destinés à fermer une loggia ou à construire une véranda sont exclues du Crédit d’Impôt Transition Energétique et de l’Eco-Prêt à Taux Zéro.

En revanche, les dépenses d’acquisition de matériaux liés au remplacement de vitrages existants dans une loggia ou dans une véranda par des matériaux éligibles ouvrent droit, toutes conditions étant par ailleurs remplies, à ces aides.

Plusieurs raisons vous conduiront à réaliser des travaux d’isolation :

  • Un bâtiment bien isolé vieillit mieux et nécessite moins de travaux d’entretien. En effet, l’isolation, combinée avec une ventilation efficace, réduit les risques de condensation qui causent souvent de nombreux désordres (peinture, fenêtres, murs).
  • En hiver, l’isolation vous permet de réduire les déperditions de chaleur à travers les parois. En été, elle fait barrière à la chaleur extérieure. Cela entraîne immédiatement une réduction de votre facture de chauffage ou de climatisation.
  • En hiver, les parois non isolées sont froides par contact avec l’air extérieur et provoquent des sensations d’inconfort malgré l’air chaud de la pièce. De même, les parois non isolées sont chaudes pendant la saison estivale et peuvent rendre le logement inconfortable. Une bonne isolation supprime cet effet de « paroi froide ou chaude ».
  • L’isolation thermique permet souvent d’améliorer l’isolation acoustique d’un logement.
  • A température égale, une maison ou un appartement isolés offrent un plus grand confort.
  • Au moment de la vente ou de la location, votre maison bénéficie d’un meilleur classement sur l’étiquette énergie du Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Le prix des énergies étant voué à augmenter durablement, un logement bien isolé consommera moins, coûtera moins cher à l’utilisation, et sera donc d’autant plus recherché

Lors de travaux de rénovation des bâtiments (ravalement de façade, rénovation de toiture, aménagement de pièces pour les rendre habitables), il peut être obligatoire depuis le 1er janvier 2017 de coupler les travaux prévus avec des travaux d’isolation thermique.

Dans un souci d’efficacité et de réduction des coûts, les pouvoirs publics, par le décret n°2016-711 du 30 mai 2016, en application de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, ont rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2017 la réalisation conjointe de travaux de rénovation lourde avec des travaux d’amélioration des performances thermiques des bâtiments. Les contraintes pour les occupants et les coûts inhérents à ce type d’opération sont alors concentrés en une seule intervention, ce qui permet de réaliser des économies et de rationaliser la constitution des dossiers administratifs, l’installation du chantier, son organisation, la gestion des déchets, etc. Certains travaux se prêtent particulièrement bien à la réalisation conjointe d’une isolation thermique performante car une fois réalisés, ces éléments ne sont plus rénovés avant de nombreuses années.

Les travaux suivants sont concernés par l’obligation d’isolation :

  • les ravalements de façades ;
  • les réfections de toiture ;
  • les aménagements pour augmenter la surface habitable (transformation de garages ou de combles en pièces d’habitation, etc.).

Si les travaux s’avèrent impossibles ou disproportionnés, l’obligation d’isolation ne s’applique pas. Voici les différents cas de figure possibles :

  • En cas de contrainte technique, si les travaux entraînent un risque de dégradation du bâti.
  • En cas de contrainte juridique, si le projet n’est pas compatible avec les règles d’urbanisme.
  • En cas de contrainte architecturale, si les travaux altèrent la qualité architecturale du bâtiment.
  • En cas de contrainte économique, si le projet n’est pas rentable.

Attention, dans certains cas, un justificatif peut être demandé par les pouvoirs publics (voir ci-dissous la question « En cas d’exemption, dois-je fournir un justificatif ? »).

Si vous effectuez des travaux de ravalement de façade, de réfection de toiture ou d’aménagement de pièces pour les rendre habitables, remplissez le tableau ci-dessous pour savoir si vous êtes soumis à l’obligation d’isolation. Si la colonne B est cochée, vous êtes exempté.

Le tableau ci-dessous indique dans quel cas un justificatif doit être fourni par le professionnel. Conservez précieusement ce justificatif qui pourra vous être demandé ultérieurement par les pouvoirs publics.

L’imperméabilité à l’air est primordiale : un défaut, et la part de consommation d’énergie due au chauffage du bâtiment peut augmenter de 7 à 10%. Et plus le bâtiment est isolé, plus l’impact de l’étanchéité à l’air sur la consommation d’énergie devient important. L’étanchéité à l’air est donc indispensable pour obtenir un logement économe et confortable.  Cependant, il faut veiller à ne pas confondre étanchéité à l’air des parois et comportement à la vapeur d’eau. Lutter contre l’accumulation de l’humidité dans les matériaux et favoriser l’évacuation de la vapeur d’eau vers l’extérieur est nécessaire. Les solutions d’étanchéité à l’air appliquées au logement permettent de limiter la transmission de la vapeur d’eau dans la paroi et d’assurer l’imperméabilité à l’air du logement. Elles ont plusieurs intérêts :

  • Réduire le montant des factures : les flux d’air parasites induisent des besoins supplémentaires de chauffage.
  • Améliorer le confort des occupants :
    • pas de courant d’air désagréable,
    • moins de gênes acoustiques avec l’extérieur grâce à l’amélioration des performances acoustiques des menuiseries,
    • diminution des gênes olfactives.
  • Limiter, par le meilleur fonctionnement de la ventilation, les problématiques de santé (allergie, asthme) liées à la présence de moisissures ou l’infiltration de polluants (fibres, poussières, composés organiques volatils).
  • Limiter les risques de dommages sur l’enveloppe du bâtiment (condensation dans les parois) et augmenter ainsi la pérennité des structures.
  • Maintenir la performance et la durée de vie des isolants thermiques.

 

Non, la confusion vient d’une mauvaise compréhension du fonctionnement de la ventilation. En effet, il est indispensable d’amener de l’air propre dans les pièces afin de maintenir une bonne qualité d’air intérieur pour les occupants ; cette fonction est assurée par la ventilation.

En réalité, plus le bâtiment est étanche à l’air et plus les flux de ventilation volontaire sont maîtrisés, ce qui engendrera un gain de confort et des économies d’énergie. Vous avez sûrement déjà pu remarquer que des infiltrations d’air par des fenêtres ou des prises non étanches sont autant de sources d’inconfort en hiver, notamment les jours de grand vent.

 

Un film d’étanchéité à l’air est une feuille ou membrane qui selon ses caractéristiques, limite ou empêche le cheminement et la stagnation de vapeur d’eau dans les parois d’un logement. Il est toujours disposé à l’intérieur, côté chaud, entre l’isolant et le parement de finition.

Le pare-vapeur est le plus souvent un film polyane totalement étanche à la vapeur d’eau. Cependant, l’air se diffuse souvent vers les défauts d’isolation et les discontinuités du pare-vapeur, dus par exemple au passage d’une poutre ou d’un conduit maçonné. Dans ces parties dont la mise en œuvre est perfectible, la concentration de la vapeur d’eau peut occasionner de la condensation génératrice de détériorations, salpêtres, moisissures, ponts thermiques, etc.

Le but du frein-vapeur est de laisser la vapeur d’eau transiter à travers l’enveloppe d’un bâtiment. Celui-ci n’étant pas totalement étanche à la vapeur d’eau, il convient impérativement d’y associer un isolant ou un système constructif moins sensible à la présence de vapeur d’eau. Une membrane hygro-régulante laisse plus ou moins passer la vapeur d’eau en fonction du taux d’humidité et de la température de l’air ambiant. En hiver, la membrane bloque complètement le passage de la vapeur d’eau, évitant ainsi les phénomènes de condensation dans les parois. En été, la membrane réduit sa résistance à la diffusion, ce qui permet à la vapeur d’eau éventuellement contenue dans les murs de s’échapper vers l’extérieur, garantissant ainsi un séchage de la construction. On nomme ces films en fonction de leur aptitude à résister à la diffusion de vapeur d’eau. Le coefficient Sd (exprimé en mètres) représente la difficulté de diffusion de vapeur d’eau, équivalente à l’épaisseur d’une couche d’air.

  • Plus la valeur Sd est élevée, moins le produit laisse passer de vapeur d’eau. Il est résistant à la diffusion de la vapeur d’eau.
  • Plus la valeur Sd est faible, plus le produit laisse passer de vapeur d’eau. Il est perméable à sa diffusion.

Par exemple, un pare-vapeur avec un Sd de 18 mètres équivaut à la résistance qu’opposerait une lame d’air de 18 mètres au passage de la vapeur d’eau.

Non, rien n’oblige strictement à la pose d’un film d’étanchéité à l’air. Cependant, quel que soit le système de ventilation mis en œuvre et le type d’isolation des parois, il est impératif de s’assurer que la vapeur d’eau ne stagnera pas à l’intérieur des parois. En climat de plaine, les règles de l’art n’imposent pas de pare-vapeur, quel que soit le type d’isolant mis en œuvre (végétal, animal, minéral ou organique). Cependant, le descriptif de construction peut le mentionner afin de limiter les transferts de vapeur d’eau dans les parois. Dans les autres cas tels que les pièces humides, il est impératif de réaliser des parois totalement étanches à la vapeur d’eau. Dans le cas des maisons à ossature bois, ces travaux devront être réalisés en respect du Document Technique Unifié* (DTU) 31.2. Cela permet de protéger les bois de structure contre l’humidité, limitant ainsi les risques de pathologies.

On peut également utiliser la loi du « 5 pour 1 » pour éviter que la vapeur d’eau présente dans un bâtiment ne soit bloquée à l’intérieur d’une paroi : dans le cas où le côté intérieur d’une paroi est 5 fois moins perméable à la vapeur d’eau que le côté extérieur, la vapeur circule d’elle-même et relativement rapidement de l’intérieur de l’habitation vers l’extérieur. Concrètement, le coefficient Sd du matériau intérieur doit être 5 fois plus élevé que celui du matériau extérieur. Les matériaux intermédiaires doivent avoir des valeurs de Sd comprises entre ces deux valeurs. Dans ce cas, pare-vapeur et freine-vapeur deviennent inutiles puisqu’il y’a une dispersion naturelle de l’humidité vers l’extérieur, en évitant tout risque de condensation.

* Un DTU est la synthèse des règles de l’art concernant les travaux dans le bâtiment. Ce sont des documents payants, les entreprises réalisant les travaux doivent suivre les prescriptions données par ces documents. Le non-respect du DTU peut entraîner l’exclusion des garanties offertes par votre contrat d’assurance. Exemples 25.41 – Ouvrages en plaques de parement en plâtre, plaques à faces cartonnées ; 58.1 – Plafonds suspendus ; 31.2 – Constructions à ossature bois, etc.

Le kraft présente deux inconvénients majeurs :

  • Sa valeur de résistance à la vapeur d’eau est très inférieure à ce que requièrent les DTU, d’où un risque de migration de vapeur d’eau dans l’isolant.
  • Il est fragile et comporte un risque de percement ou de déchirure élevé, et donc de migration de vapeur d’eau à travers les interstices.

Pour un traitement efficace de l’étanchéité à l’air, il est donc nécessaire de prévoir une solution complémentaire à la présence de papier kraft sur les isolants.

Dans un projet de rénovation ou de construction, il convient tout d’abord de déterminer le volume chauffé et étanche à l’air. Cette étape permet de repérer les locaux non chauffés qui ne nécessiteront pas un traitement de l’étanchéité à l’air, tels que garage, locaux techniques, paliers, parties communes, etc. Les films d’étanchéité à l’air sont à placer du côté chaud de l’isolant, entre l’isolant et le parement de finition, que ce soit pour les murs ou en toiture.

Les différents films doivent être parfaitement jointoyés, tant en périphérie qu’à la jonction entre les différents films et lors de tout percement pour le passage de gaines (électricité, ventilation). Des systèmes dédiés doivent être utilisés tels les mastics d’étanchéité en périphérie, les œillets pour le passage de gaines électriques et des adhésifs adaptés permettant d’assurer la continuité entre les différents films et en pourtour de gaines plus importantes (ventilation, etc.).

Lorsque les combles sont perdus et ventilés, un pare-vapeur n’est pas forcément nécessaire (hors climat de montagne). Le Cahier des Prescriptions Techniques 3647 indique les conditions dans lesquelles la mise en œuvre est nécessaire. Néanmoins, pour l’isolation de combles perdus dont la toiture est équipée d’un écran de sous-toiture non ventilé en sous face, la mise en œuvre d’un pare-vapeur doit être prévue sur l’ensemble de la surface du plancher avant isolation afin d’éviter tout risque de condensation dû à la vapeur d’eau provenant de l’intérieur de l’habitat. De même, lorsque l’ajout d’un plancher est prévu au-dessus de l’isolation pour utiliser le grenier à des fins de stockage, il est nécessaire de prévoir la mise en œuvre d’un pare-vapeur indépendant et continu sous l’isolant (peu importe que l’isolant soit revêtu ou non d’un kraft).

Un film d’étanchéité à l’air peut être nécessaire en fonction du type de plancher :

  • Cas d’un plancher béton : Une membrane d’étanchéité à l’air est inutile si le plancher des combles est une dalle béton, à condition toutefois que toutes les traversées de dalle par des conduits ou gaines (électricité, ventilation…) soient étanchées au pourtour de ces conduits et/ou gaines. Optez également pour des boîtiers électriques étanches pour l’étanchéité à l’air des alimentations électriques en plafond des pièces de l’étage inférieur.
  • Cas d’un plancher bois : Une membrane d’étanchéité à l’air doit être prévue lorsque le plancher des combles est un plancher bois. Ce plancher est considéré comme non étanche à l’air s’il est non revêtu en sous face par un enduit plâtre et qu’il est donc apparent en plafond des pièces habitables situées à l’étage inférieur. Dans ce cas, avant de réaliser votre isolation, posez une membrane d’étanchéité à l’air sur l’ensemble du plancher.
  • Cas d’un plancher sur ossature métallique : Un plancher en plaques de plâtre posées sur ossature métallique en sous face de solives est considéré étanche à l’air si les boîtiers d’alimentation électrique des plafonds de pièces de l’étage inférieur sont étanches à l’air. Toutefois, dans le temps, lorsque les finitions du plafond sont seulement réalisées à l’aide d’un mastic acrylique, il arrive que l’étanchéité à l’air ne soit plus assurée lorsque le mastic vieillit. Poser une membrane d’étanchéité à l’air avant le soufflage d’une laine de flocons ou avant la pose d’une laine en rouleaux entre solives permet de retrouver une qualité d’étanchéité à l’air protégeant l’habitat des fuites d’air parasites.

Tout comme on le réalise pour une isolation avec une laine à dérouler sur plancher, la membrane doit être étanchée :

  • En périphérie, à la jonction avec les murs donnant sur l’extérieur à l’aide d’un mastic acrylique adapté ;
  • A chaque traversée de la membrane par des gaines (électricité, ventilation) et à la jonction des lés de membrane entre eux, par un adhésif approprié et durable fixé au pourtour des gaines/conduits et sur toute la longueur des recouvrements de lés.

Source : toutsurlisolation.com

Le film d’étanchéité à l’air se doit d’être continu, telle une peau. Pour cela, il faut obligatoirement jointoyer les films de manière homogène à l’aide de colles et d’adhésifs spécifiques ou de manchettes d’étanchéité à l’air spéciales pour les tuyauteries de ventilation, les câbles, etc. Attention, ces zones de fuites d’air potentielles ne doivent pas être traitées à l’aide de solutions telles que rubans adhésifs et mastic classiques.
Les fabricants de films d’étanchéité à l’air développent des solutions pour traiter les différentes situations qui peuvent se produire dans un bâtiment : passages des conduites d’eau et de ventilation, gaines électriques, passages de pannes et poutres, etc. Vous pouvez consulter la fiche comparative des produits ou les catalogues de fournisseurs, tels que SIGA, ProClima, Actis, Isover, Ampack, Doerken, Kloeber, Stamisol (liste non exhaustive). Ci-dessous quelques solutions mises en oeuvre sur des points singuliers :

Il est indispensable d’amener de l’air propre dans les pièces afin de maintenir une bonne qualité d’air intérieur pour les occupants ; cette fonction est assurée par la ventilation. En réalité, plus le bâtiment est étanche à l’air et plus les flux de ventilation volontaires sont maîtrisés, ce qui engendrera un gain de confort et des économies d’énergie. D’autre part, les entrées d’air parasites dues à la mauvaise étanchéité des parois peuvent être facteur de pollution de l’air intérieur. En effet, l’air passant par les fissures ou les prises électriques peut conduire des poussières, de l’humidité et des moisissures, des fibres ou encore des éléments allergènes contenus dans les isolants, les réseaux, etc. Les solutions d’étanchéité à l’air évitent ce phénomène en séparant le volume d’air des pièces, de celui des cloisons, etc.

Le test d’étanchéité à l’air, également appelé test de perméabilité ou encore test d’infiltrométrie est un excellent outil pour :

  • diagnostiquer la qualité en termes d’étanchéité à l’air d’un bâtiment existant avant travaux de rénovation ;
  • effectuer une recherche de fuite d’air et appliquer des corrections en cours de chantier ;
  • vérifier si la performance recherchée est atteinte lors de la réception du chantier, une fois les travaux finis.

L’objectif du test est de mesurer les fuites d’air parasites au travers des différentes parois et de leurs jonctions. Par conséquent, les orifices volontaires du système de ventilation (entrées et sorties d’air) sont calfeutrés temporairement.  Dans la majorité des cas, un matériel du type porte soufflante est mis en place dans une ouverture du bâtiment. Elle comprend un ventilateur et des appareils de mesure de pression.

Le bâtiment est mis en dépression lors d’une première phase. Il est vidé de son air et l’air extérieur entre par l’ensemble des défauts d’étanchéité de l’enveloppe. Les fuites d’air peuvent être perçues à la main en étant à l’intérieur du bâtiment et sont mises en évidence à l’aide d’équipements spécifiques tels qu’un anémomètre ou une caméra thermique.

A l’inverse, le bâtiment peut ensuite être mis en surpression, afin d’employer un fumigène pour visualiser la fumée qui en sort.  Vous trouverez une liste exhaustive des mesureurs agréés par le Ministère en cliquant sur le lien suivant.

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