Isolation thermique des murs par l’intérieur (ITI)

DONNÉES TECHNIQUES

Les différentes techniques de pose : 

L’isolation collée

Avantages :
Bonne continuité thermique
➜ Facile et rapide à poser
➜ Densité élevée donc pas de tassement
➜ Peu onéreux

Inconvénients :
➜ Pose du réseau électrique susceptible de dégrader la continuité de l’isolant. La pose d’un réseau électrique rapporté est à privilégier
➜ Pose sur un mur support droit et régulier

L’isolation projetée

Avantages :
➜ Rattrape les irrégularités du mur support
➜ Bonne gestion du réseau électrique (dans le vide technique entre le complexe isolant-membrane et le parement)

Inconvénients :
➜ Pose plus complexe
➜ Difficulté de traiter correctement les recoins (panneau)
➜ Risque de tassement (vrac), dépendant de la mise en œuvre

L’isolation entre ossature
(rouleau ou vrac)

Avantages :
➜ Rattrape les irrégularités du mur support
➜ Bonne continuité thermique
➜ Bon traitement de l’étanchéité à l’air

Inconvénients :
➜ Nécessite du matériel professionnel spécifique
➜ Gestion du réseau électrique
➜ Solution peu écologique selon le matériau utilisé

Source : Architecture et Climat

Les indicateurs à connaître

R

La résistance thermique (R) est la performance de l’isolation. Elle se calcule en fonction de l’épaisseur et de la conductivité thermique propre à chaque matériau et s’exprime en m².K/W.

Plus « R » est grand, plus l’isolation est performante.

CH

La capacité hygroscopique est la faculté d’un matériau à absorber le surplus de vapeur d’eau quand l’air est trop humide (lié à la cuisine, aux douches à la respiration…) et à le restituer lorsqu’il s’assèche sans perdre ses propriétés.
Caractéristique importante lors de la rénovation de bâti ancien.

CO²

L’énergie grise est l’énergie consommée pour la création du matériau (fabrication, transport, transformation).

Le bilan carbone est la quantité totale de gaz à effet de serre générée depuis la production jusqu’à l’utilisation et au recyclage. L’objectif est de tendre vers l’utilisation de produit avec une faible empreinte environnementale au cours de leur cycle de vie.

Les différents matériaux

POINTS DE VIGILANCE

➜ Ossature métallique susceptible de dégrader le pouvoir isolant (voir image n°1). La continuité thermique est indispensable pour éviter les ponts thermiques et les problèmes associés (déperditions et condensation). Pour cela, utiliser des rupteurs de ponts thermiques.
 Maintenir une continuité capillaire : l’isolant doit être en contact avec le mur support pour faciliter la migration de vapeur d’eau et éviter qu’elle ne condense et qu’elle ne se stocke entre le mur et l’isolant.
➜ Mettre en place face intérieure une membrane d’étanchéité pour empêcher l’humidité du logement de dégrader l’isolation.
➜ Veiller à laisser un vide technique entre l’isolant et le parement intérieur pour l’intégration des réseaux électriques ou de chauffage (voir l’image n°2 qui montre une déperdition liée au perçage de l’isolant).
➜ Ventiler le logement pour éviter que l’humidité ne se concentre aux jonctions (mur/dalle ou mur/refend) quand l’isolation intérieure ne traite pas les ponts thermiques de planchers intermédiaires (dalles bétons – image n°3).
➜ La continuité thermique doit également s’appliquer aux jonctions avec les menuiseries. Il est donc indispensable d’isoler les tableaux de fenêtres (voir image n°4), ou bien d’installer les menuiseries au nu intérieur du mur.
➜ Quel que soit le choix des matériaux mis en œuvre (plaque minérale ou végétale…), il faut vérifier leur compatibilité avec le type de mur (béton, pierre, terre cuite, terre crue, bois…), le type d’enduit extérieur et l’épaisseur d’isolation souhaitée.
➜ Repérer les sensibilités à l’eau et les traiter avant la pose de l’isolant.

En appartement, l’isolation des murs par l’intérieur (ITI) n’est pas recommandée à cause de la perte de surface intérieure, De plus, si des travaux venait à être engagés par la copropriété pour effectuer une isolation par l’extérieur, cela obligerait à une nouvelle participation financière. Cette solution est à privilégier seulement pour les immeubles où une isolation par l’extérieur est impossible (contraintes techniques ou financières, caractère patrimonial de l’édifice, etc).

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