Remplacement des fenêtres

DONNÉES TECHNIQUES

Les différents types de vitrages

Simple vitrage :
C’est le moins performant, ce qui implique des déperditions importantes en hiver, des surchauffes en été. Il procure également une sensation d’inconfort liée à l’effet de paroi froide, voire de courant d’air car les châssis ne sont pas étanches. Il est impératif de changer ce type de vitrage.

Double vitrage :
Il permet une isolation renforcée grâce à une lame d‘air immobile cloisonnée entre les deux vitrages. Plus la lame d’air est épaisse, plus le vitrage est performant : de 6 à 20 mm. L’air immobile peut être remplacé par un gaz inerte, comme l’argon, pour améliorer les performances thermiques.

Triple vitrage :
Les performances isolantes sont améliorées par rapport à du double vitrage, mais les apports solaires peuvent être réduits. Il est principalement conseillé au Nord ou pour des maisons visant une performance élevée (BBC ou passif). Son poids important rend sa mise en oeuvre plus difficile.

Les différentes techniques de pose

Pose en rénovation :
Cette technique consiste à conserver le dormant (châssis fixe) des fenêtres existantes. La pose est ainsi plus rapide et moins coûteuse. Il n’y a pas de reprise des appuis donc moins de risques de détériorations. En revanche, cette technique réduit la taille du vitrage et donc la luminosité dans la pièce. Elle n’est envisageable que si les anciens dormants sont en bon état, performants et si l’étanchéité à l’air entre le mur et le châssis est bonne.

Pose en réhabilitation :
Parfois, la dégradation des dormants ne permettra pas de choisir un pose en rénovation. Dans ces cas, la dépose totale et la pose en réhabilitation est nécessaire. Cette méthode est plus couteuse mais permet de ne prendre aucun risque sur l’état de l’ancien dormant et de conserver un maximum d’entrée de lumière. Elle est déclinée en 3 types, qui pourront être préconisés en fonction des travaux à venir ou du mur existant :

  • La pose en applique : la menuiserie est posée contre le mur intérieur ou extérieur, en accord avec le choix d’isolation.
  • La pose en feuillure : la menuiserie vient s’encastrer dans la feuillure (angle) prévue à cet effet dans le mur.
  • La pose en tunnel : la menuiserie est posée dans l’épaisseur du mur.

L’isolation collée

Les différents châssis

Vitrage à isolation renforcée
Il possède une fine couche métallique déposée sur la face intérieure du vitrage. Elle n’altère pas la luminosité mais limite les pertes de chaleur par rayonnement en hiver et atténue la chaleur en été.

Vitrage phonique
Le double vitrage phonique peut être une bonne solution si vous vivez en zone urbaine. Les deux vitres sont dites asymétriques car elles ne sont pas de la même épaisseur : la vitre extérieure est plus épaisse que la vitre intérieure ce qui permet de contrer le bruit de manière optimale.

Les informations utiles

U

Le coefficient de transmission thermique, caractérise la performance de la fenêtre, plus « U » est petit, plus la fenêtre est isolante. On distingue généralement deux coefficients :
Ug : détermine la performance du vitrage seul. L’indice g fait référence au terme « glass » (vitre en anglais) ;
Uw : détermine la performance de la fenêtre entière (châssis et vitrage), c’est donc cette caractéristique qui est la plus importante. L’indice w fait référence au terme « window » (fenêtre en anglais).

Sw

Le facteur de transmission solaire compris entre 0 et 1, traduisant la part de chaleur solaire transmise au travers d’une paroi vitrée : plus « Sw » est grand, plus la fenêtre laisse entrer la chaleur du soleil.

AEV

Le classement « AEV » :
A est la perméabilité à l’Air, classée sur une échelle allant de A1 à A4 ;
E est l’étanchéité à l’Eau (pluie battante), classée de E1 à E9 ;
V est la résistance au Vent, classée de V*A1 à V*A5.

Performances exigées pour être éligible aux aides financières :

POINTS DE VIGILANCE

➜ Isoler et étancher le tour des menuiseries afin d’assurer une bonne performance d’étanchéité à l’air et à l’eau aux points de faiblesse entre châssis fixe et mur ou sol. De plus, dans les cas où une isolation des murs est prévue, vous pouvez envisager de :

  • Prévoir des châssis (dormants) plus larges afin de permettre l’isolation des encadrements de fenêtres ;
  • Placer la fenêtre au nu intérieur du mur dans le cas d’une isolation par l’intérieur, ou au nu extérieur dans le cas d’une isolation par l’extérieur, afin d’assurer la continuité de l’étanchéité à l’air et de l’isolation.


➜  Isoler et étancher les coffres de volets roulants, souvent un point faible important.
➜ Privilégier des fenêtres à joints doubles ou triples pour assurer une bonne étanchéité à l’air, ce qui est fondamental. Vous pouvez également ajuster et régler la compression entre les deux ouvrants.
➜ Prévoir l’implantation des bouches d’entrées d’air dans les fenêtres des pièces sèches (ou sur les coffres de volets roulants) dans le cas d’une VMC simple flux. Ces entrées d’air devront être nettoyées régulièrement pour maintenir leur efficacité.

Attention, si aucun système de ventilation mécanique n’est prévu, le changement des menuiseries peut entraîner des problèmes d’humidité et de dégradation de la qualité de l’air intérieur.

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