Le chauffage et l'eau chaude sanitaire

Les systèmes de chauffage

Une chaudière à condensation permet de récupérer la chaleur contenue sous forme de vapeur d’eau dans les fumées. En effet, avant d’être évacuées par la cheminée, les fumées chaudes traversent un échangeur, qui récupère la chaleur qu’elles contiennent. Attention, pour que le phénomène de condensation ait bien lieu, l’eau qui revient à la chaudière doit avoir une température inférieure à 56°C !

La vapeur d’eau contenue dans les fumées peut alors se condenser sur l’échangeur. Celle-ci réchauffe l’eau de retour du circuit de chauffage et s’ajoute à la chaleur de combustion. La condensation n’est compatible qu’avec des radiateurs ou un plancher chauffant dimensionnés pour fonctionner à basse température.

L’installation de ces systèmes peut ouvrir droit à différentes aides. Consultez le chapitre sur les aides financières.

Si vous optez pour un appareil de chauffage à combustion (chaudière gaz ou fioul, chauffage au bois), faites impérativement appel à un spécialiste pour définir le système de ventilation adapté (cf. chapitre sur la ventilation).

Votre artisan vous aidera à déterminer le type de pompe à chaleur adéquat en fonction des caractéristiques de votre logement (utilisation des locaux, système de chauffage actuel, prix et contraintes d’installation). Vous pouvez également faire appel à nos Conseillers qui vous aideront à étudier votre projet. Attention, l’installation d’une pompe à chaleur modifie l’aspect extérieur de votre logement. Avant toute installation, une déclaration préalable de travaux doit obligatoirement être transmise au Service Urbanisme de votre commune.

Le principe d’une pompe à chaleur (PAC) est celui d’un « réfrigérateur inversé ». Cet appareil permet de transférer la chaleur du milieu le plus froid (et donc le refroidir) vers le milieu le plus chaud (et donc de le chauffer). Il est constitué d’un circuit dans lequel circule un fluide frigorigène à l’état liquide ou gazeux. Schématiquement, la pompe à chaleur prélève un peu de chaleur à l’extérieur (l’air extérieur, le sous-sol du jardin, une source, …) qu’elle restitue dans l’habitation. Il existe différents type de PAC selon le milieu d’origine de l’énergie captée. On parle selon les cas de modèles air/air, air/eau, sol/sol, sol/eau ou eau/eau. Le premier terme désigne l’origine du prélèvement et le second, le mode de diffusion de la chaleur (soufflerie, circuit d’eau chaude, plancher chauffant avec fluide frigorigène). Les pompes à chaleur sol/… ou eau/… sont dites « géothermiques ». Elles prennent l’énergie dans le sol ou les nappes souterraines.

Particulièrement efficace dans un logement bien isolé avec un plancher chauffant, la PAC est donc destinée prioritairement aux bâtiments neufs. Concernant leur utilisation en rénovation, une attention particulière doit être portée sur l’isolation et l’adaptation des émetteurs de chaleur.

Le coefficient de performance (COP) constitue une caractéristique technique fondamentale de la pompe à chaleur. Cet élément permet d’évaluer l’efficacité de l’appareil.

Ce coefficient fait partie des critères demandés pour bénéficier de différentes aides financières, et permet de vérifier la performance du matériel proposé par les entreprises.

Il convient de différencier les critères suivants :

  • COP théorique, mesuré en laboratoire pour une température extérieure de 7°C et une température d’eau circulant dans les radiateurs de 35°C
  • SCOP ou COP saisonnier, estimé selon un climat moyen européen durant une saison de chauffe
  • ETAS ou Efficacité énergétique saisonnière, qui est égal au SCOP divisé par 2,5. Ce coefficient est exprimé en pourcents.

Voici un tableau détaillant les avantages et inconvénients de chaque système :

Le prix d’installation peut varier de manière importante entre les différents systèmes :

L’installation de ces systèmes peut ouvrir droit à différentes aides. Consultez le chapitre « Aides financières ».

Voici quelques règles pour garantir le bon fonctionnement de votre pompe à chaleur :

  • Choisir une source froide la plus chaude possible avec un stock de chaleur ou un débit suffisant
  • Avoir un circuit de chauffage basse température (moins de 35°C). Cette température ne doit pas être supérieure à 40°C : une augmentation de 10°C de la température d’eau de chauffage entraîne une augmentation de 20 à 30 % de la consommation d’énergie
  • Dans le cas d’une PAC aérothermique (puisage de la chaleur sur l’air extérieur), abaisser le taux d’hygrométrie de la source froide permet d’éviter le givrage de l’échangeur. On préférera une façade moins exposée aux intempéries pour l’implantation de l’unité extérieure (façade sud dans l’idéal)
  • Eviter le surdimensionnement d’une PAC et utiliser un ballon tampon permet d’éviter le fonctionnement de la PAC en cycle court, qui pourrait dégrader prématurément le matériel
  • Faire appel à un bureau d’étude indépendant pour calculer les déperditions du logement afin de dimensionner la PAC et de calculer le COP annuel (environ 400 €)
  • Pour contrôler la consommation et d’éventuels dysfonctionnements, il peut être intéressant d’installer un compteur d’énergie (électrique) sur le circuit de la pompe à chaleur.

Le Bulletin Officiel des Impôts relatif aux taux de TVA réduits précise la chose suivante dans son article 60 :

“Est exclue du bénéfice du taux réduit de TVA la part correspondant à la fourniture de tous les systèmes de climatisation ainsi que celle des pompes à chaleur de type air/air.”

Autrement dit, la fourniture de la pompe à chaleur air/air sera soumise à une TVA à 20%, et sa pose sera soumise à une TVA à 10%.

Votre artisan vous aidera à déterminer le type de système et de combustible adéquat, en fonction des caractéristiques de votre logement (utilisation des locaux, système de chauffage actuel, prix et contraintes d’installation, approvisionnement en bois). Vous pouvez également faire appel à nos conseillers qui vous aideront à étudier votre projet.

Plusieurs raisons amènent aujourd’hui un grand nombre de particuliers à se tourner vers cette énergie :

  • Une ressource renouvelable : on peut dire que le bois est une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l’inverse des énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock.
  • Des systèmes variés : les appareils de chauffage au bois sont aujourd’hui capables de couvrir la totalité des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire des logements. Ils peuvent alimenter radiateurs et planchers chauffants, et sont équipés de régulation performante qui permet un confort de chauffe équivalent aux chaudières à combustibles fossiles (fioul, gaz). Ces appareils peuvent être alimentés manuellement ou de façon automatique à partir des différentes formes combustible existantes.
  • Un prix du bois moins soumis aux variations : le prix du bois suivra probablement la tendance à la hausse du prix de toutes les énergies. Toutefois cette augmentation devrait être faible, ou du moins se stabiliser dans le temps pour plusieurs raisons :
    • Le parc actuel d’appareils de chauffage au bois est en train d’être renouvelé grâce aux aides de l’état. Les nouveaux appareils sont plus performants et moins consommateurs de ressources
    • La filière bois-énergie est en plein essor, la production est amenée à doubler dans les 20 prochaines années
    • Contrairement aux énergies fossiles qui sont intégralement importées, le bois est une ressource locale. Elle est donc moins soumise au contexte international de fluctuations du prix des énergies
    • Un fournisseur établit généralement avec son client un contrat sur 3 ans pour une fourniture de combustible à prix fixe.
  • Le bois bûche : combustible 100% naturel, local et aujourd’hui l’une des énergies les moins chères du marché. Il faut cependant être très vigilant sur ses caractéristiques (essences, humidité…) car elles impactent le rendement et la performance des appareils de chauffage. Le temps de séchage optimal pour obtenir un bois sec à 20 % d’humidité, sous abri est de 15 mois pour des bûches de 33 cm. Le contenu énergétique d’un stère de bois bûches (hêtre, chêne), est en moyenne de 1 500 kWh à 2 000 kWh.
  • Le pellet (ou granulé de bois) : fabriqué principalement à partir de déchets de bois et de sciure, broyés et séchés (généralement avec des chaudières à déchets de bois). Le mélange obtenu passe dans une presse afin de former des petits cylindres d’environ 2 cm de longueur et 6 mm de diamètre. Ce procédé confère au granulé un contenu énergétique important (entre 4 700 et 5 000 kWh/tonne) puisque le pourcentage d’humidité est très faible (environ 8 %). Par ses caractéristiques de combustion, le granulé produit 1 % de cendres tandis que le bois bûche en produit jusqu’à 25 %. Le choix du type de granulé peut avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’appareil de chauffage. Vérifiez le taux de poussière et de cendres (il doit être d’environ 1 %), privilégiez une production locale et préférez la certification DIN+ ou NF.
  • Le bois déchiqueté (ou plaquettes) : fabriqué sur le site d’exploitation du bois à l’aide d’une broyeuse. Ce travail s’effectue en période hivernale (absence de feuillage). Le bois broyé « vert » nécessite un séchage de 4 à 6 mois avant de passer en chaudière. Son taux d’humidité à l’entrée de la chaudière ne doit pas dépasser les 30 % (optimum <20 %). L’unité de mesure du bois déchiqueté s’exprime en MAP (mètre cube apparent plaquettes) ou en tonne pour un taux d’humidité donné. Le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) varie beaucoup en fonction de l’humidité et peu en fonction de l’essence du bois. Le contenu énergétique est de 3 300 à 3 600 kWh/tonne pour une humidité inférieure à 30 %. Les plaquettes nécessitent 10 fois plus de stockage que le fuel (si vos consommations de fuel sont de 1500 litres, il vous faudra 15 m3 de plaquettes).

Voici un graphique qui orientera le choix du système de chauffage, en fonction des spécificités de votre logement :

L’installation de ces systèmes peut ouvrir droit à différentes aides. Consultez le chapitre sur les aides financières.

Oui, mais à des degrés très différents selon l’âge du matériel :

  • Un foyer ouvert émet 97 kg de particules primaires par an
  • Un foyer fermé antérieur à 2002 en émet 91 kg/an
  • Un foyer fermé postérieur à 2007 en émet 8 kg/an
  • Un foyer fermé labellisé Flamme Verte 5 étoiles en émet 3 kg/an

Source : Bois énergie et qualité de l’air, ADEME, 2013

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